«Le ticket gagnant» Félix Tshisekedi et Vital Kamarhe doit un peu revoir sa copie au sujet de Martin Fayulu : au conclave de Genève le 11 novembre 2018, lorsqu’il fallait choisir le cheval sur lequel, l’opposition, notamment les ouailles des 7 principaux ténors allaient miser, «Fatchi» et «Vit» ont vite fait de retourner casaque arguant que deux mastodontes du fleuve Congo comme eux ne pouvaient pas faire chorus derrière une sorte de cendrillon de la politique congolaise. D’où le volte-face du 23 novembre à Nairobi pour faire cavalier en duo.
Pourtant, au fil de la campagne, le champion de la coalition Lamuka draine foule, et pas seulement les provinces réputées fiefs de Jean-Pierre Bemba, Moise Katumbi et autre, mais aussi dans celles du Front commun, du Congo (FCC) cornaqué par le candidat-croupion de Kabila : Ramazani Shadary. La preuve par Martin Fayulu à Lubumbashi: là dans le Katanga, bastion de Kabila, il a été empêché par des moyens qui sentaient à plein nez l’instrumentalisation, de tenir son meeting dans des conditions idoines.
Non content d’interdire, les petits avions et hélico. du camp Fayulu, de voler, ce qui dans un pays comme la RDC, en pleine campagne électorale, équivaut à une interdiction de battre cette campagne, donc non content de ces oukases, sur les moyens de transports du candidat Fayulu, les forces de l’ordre, qu’on sait ici ne servir que le pouvoir en place, et non les populations, ces forces de l’ordre ont créé la zizanie en tirant à coup de feu, pour disperser les milliers de militants, en particulier des jeunes et en érigeant plusieurs cheick-points.
Si donc le leader de l’Ecidé qu’on dit tant insignifiant électoralement, face au rouleau compresseur du FCC et au coup de pouce probable de ces machines à voter, si donc le principal porte-étendard de Lamuka, pèse comme un moineau, pourquoi user tout cet armada pour le combattre sur le terrain de la pêche des voix ?
Si malgré cette orgie des moyens déployés par le FCC, au profit de Shadary, le pouvoir montre de la frilosité, c’est qu’il craint quelque part, d’être désavoué par le peuple congolais. Car, en voyant les foules que eux Rassemblements de Lamuka, même si foule n’est pas synonyme d’électeurs, en observant donc, ce monde qui suit le ‘’G5’’ des J.P Bemba, Katumbi, Fayulu, … nul ne peut affirmer avec certitude que le match sera plié facilement le 23 décembre.
Mais en même temps, cette perspective fait craindre le pire, déjà soulevé par la Commission Paix et Justice (CPJ) de la CENCO, qui a sonné l’alarme sur les risques liés aux recours post-électoraux, qui seront inévitables. En attendant le verdict des urnes, et au vu de la présente campagne, Martin Fayulu, fait peur, et le plus faible n’est pas toujours celui qu’on croit.
Sam Chris
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