Présidentielle libyenne :  La liste des potentiels candidats s’allonge

Présidentielle libyenne :  La liste des potentiels candidats s’allonge

La première élection présidentielle de l’après-Kadhafi sera âprement disputée. Alors que la communauté internationale fait des pieds et des mains pour que ce scrutin se tienne à la date prévue, les candidats se bousculent à la porte de la Haute Commission électorale libyenne, pour faire acte de candidature. A quatre jours de la clôture de la réception des candidatures prévue pour le 22 novembre prochain, ils sont déjà au nombre de dix-huit à vouloir briguer la magistrature suprême. Parmi les plus en vue, le général retraité, Khalifa Haftar, Fathi Bachagha, ancien ministre de l’Intérieur, Aguila Saleh, chef du parlement et le très controversé Saïf al-Islam Kadhafi, fis du défunt guide…

En attendant donc d’en savoir sur les prochains candidats déclarés à cette élection qui suscite espoirs et inquiétudes, la Libye retient son souffle, car de nombreuses menaces planent sur la tenue de ce scrutin. D’abord, l’annonce même de la candidature de Kadhafi fils a entrainé une levée de boucliers dans l’Ouest libyen où des milices armées se sont dit opposées à cette candidature. Ensuite, il se pose l’épineuse question de la rivalité qui caractérise les relations entre les candidats aux intérêts divergents et aux visions diamétralement opposées.

L’incertitude sur la tenue de ce scrutin programmé pour le 24 décembre 2021, est d’autant très grande quand on voit le niveau de divergences qui opposent les principaux protagonistes de la crise libyenne. D’ores et déjà, à l’Ouest, on se dresse contre la nature des élections mais surtout contre les candidatures du maréchal  Kalifa Haftar et de Saif al-Islam très contesté dans cette partie du pays. Peut-on s’attendre à un assouplissement de cette position qui ne facilite pas les choses ? Pire encore, les milices de cette partie ont explicitement exprimé leur opposition à la tenue de ce scrutin dans le format actuel et avec cette configuration.

C’est donc dire qu’en dépit des discussions ouvertes sous la houlette du Conseil de sécurité de l’ONU pour le départ des mercenaires étrangers et des  incessants appels à taire les armes pour ouvrir la voie à un cessez-le-feu durable, la Libye demeure un foyer permanent de tension. Et c’est peu de dire que ce pays transformé en pétaudière après la chute de Mouammar Kadhafi, lors de l’intervention des Forces de l’OTAN en août 2011, a encore du chemin à parcourir pour retrouver la paix. A y voir de près, cette élection ne fera qu’exacerber les vieilles tensions entretenues par les puissances étrangères et qui minent la vie politique et sociale.

La rédaction

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