Aujourd’hui 19 décembre 2022 lors de la réunion des cadres de son parti, il s’attend à tout, surtout à ce que certains députés et ministres de son camp claquent la porte, pour préserver leur poste au côté du pouvoir, étant donné que lui Moïse Katumbi, a rompu les amarres avec son allié de président Félix Tshisekedi, pour se présenter en décembre 2024 contre lui.
Oui, l’ancien fringant gouverneur du Katanga est candidat à la présidentielle de l’année prochaine. Finis le FCC ou le CACH, coteries du pouvoir et de l’opposition.
«Oui, je suis candidat», a déclaré Katumbi, lors d’un entretien accordé à France 24 et RFI, ce 16 décembre, s’excluant du coup de «l’Union sacrée» présidentielle. Revêtant le costume de «Sauveur du peuple», il a répété, vouloir réorganiser l’armée (par de meilleures conditions de travail) et se disant posséder une «vision et un programme pour sauver» la RD Congo.
Ce n’est plus le Katumbi, convalescent qui était revenu d’exil de 2018 et avait été empêché de postuler qui annonce ainsi son intention, mais un homme politique à la tête d’un parti «Ensemble pour la République» qui s’exprime, et qui s’attend à des tracasseries politiques et surtout judiciaires, mais qui a décidé de se jeter dans le fleuve jugulaire, le Congo ! Et à l’évidence, pour le moment seul. Et advienne que pourra ! Et des choses qui bougeront, il y en aura.
Du moins, pour le moment, car, il est probable que le CASH vole en éclats, et que Jean-Pierre Bemba se présente, on sait aussi que Martin Fayulu qui n’a toujours pas digéré sa défaite d’il y a 5 ans va tenter encore le coup. Quant à Vital Kamerhé de l’UNC, s’il doit se souvenir de qui l’a sorti de la prison de Makala, il ne peut que faire chorus derrière le candidat-président Félix Tshisekedi, qui a sans doute pesé dans son élargissement. Mais comme souvent Kamerhé varie… Bref, ce que l’ensemble de la classe politique avait appelé «deal» entre Kabila et Tshisekedi ne pourrait pas se répéter, même si on ne connaît pas encore les intentions de celui qui s’est reconverti en gentleman farmer de Kingakati à savoir Kabila, il pourrait changer la donne. A une année d’une présidentielle dans ce pays où les élections sont mi-farce mi-combat de gladiateurs, l’annonce de Katumbi rehausse d’un piquant la compétition. Et d’autres surprises sont à attendre !
La REDACTION
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