Prestation de serment de Félix Tshisekedi pour un second bail en RDC : «Fatshi», puissance 2, pourra-t-il  apporter des lendemains qui chantent ?

Prestation de serment de Félix Tshisekedi pour un second bail en RDC : «Fatshi», puissance 2, pourra-t-il  apporter des lendemains qui chantent ?

Changement de décor par rapport d’il y a 5 ans pour cette prestation de serment du 6e président de la RD Congo, fraîchement réélu le 20 décembre dernier : En janvier 2019, c’était dans les jardins du palais de la Nation que Tshisekedi prêta serment. Ce 20 janvier 2024, c’est dans un stade des Martyrs plein comme un œuf avec ses 80 000 Congolais venus assister et magnifier le réélu. Ambiances de fanfares, tam-tams, chevaux, bref, de flonflons, et en présence de plusieurs chefs d’Etat dont le Sud-africain, Cyril Ramaphosa, le Kenyan William Ruto et le Zimbabwéen Emmerson Mnangagwa !

Voici venus les jours de Tshisekedi puissance II. Des jours qui se ressemblent pour beaucoup de ses compatriotes et ce, depuis des années, même  lorsqu’on remonte jusqu’à l’ère Kabila Junior.

Devant un public acquis, Tshisekedi a déclaré entre autres : «A présent, il s’agit pour nous de transformer durant les 5 prochaines années les prouesses que nous avons réalisées et de parachever l’avènement d’un Congo plus sécurisé et prospère». Tout est dit dans cette phrase, qui résume quasiment son programme quinquennal.

Lui-même le sait, et ses compatriotes également, sa tâche n°1 demeure la sécurisation de ce pays-continent de 1,2 millions de km2, infesté à l’Est par le M23 et de multiples rebellions scissipares, d’ailleurs, ils sont la cause du non-vote dans le Routchourou et le Masisi !

Même contexte d’insécurité le Batundu et l’Equateur et cela depuis près de 25 ans, avec aujourd’hui 5 million de déplacés. Ni les corps expéditionnaires de la Communauté Est-africaine venus en renfort aux FAC, ni les multiples sommets consacrés à ces brûlots congolais n’y feront rien. Arrivera-t-il à pacifier cet Est et Centre-Sud du Katanga ?

Et vient en corollaire à cette situation de guerre, le pillage des ressources minières que se repaissent mercenaires et aventuriers, via des Etats. Une prédation et des guerres de rapines qui impactent négativement sur les recettes de la RD Congo, donc sur ses investissements, sa plus-value économique et donc sur le quotidien des populations. Tshisekedi dont plusieurs de ses discours sont axés sur une révision des contrats miniers jugés léonins, pourra-t-il s’en défaire pour qu’enfin les richesses hydriques, minières et forestières profitent à ses compatriotes ? Gros chantier s’il en est car cela impliquera de secouer les cocotiers extérieur et … intérieur et de gouverner sans état d’âme !

Politiquement, vu les contestations postélectorales, l’opposition dont son principal challenger Moïse Katumbi (18%) et aussi Martin Fayulu (5%) et Denis Mukwege (0,2%) n’ont jamais accepté les chiffres de la CENI.

Félix Tshisekedi devra assumer et s’assumer. En gouvernant tout en tenant compte de ceux qui n’ont pas voté pour lui. Asseoir sa légitimité sans tomber dans l’autoritarisme.

C’est dire que sur certains paramètres sur lesquels il n’a pas eu prise durant le 1er quinquennat, pour x ou y raison, il devra s’en approprier  pour ce second bail et tirer la RD Congo vers le haut. Faire enfin mentir cette assertion éculée mais vraie : «la RD Congo au sous-sol très riche, mais ceux qui marchent sur ce sous-sol très pauvres !». «Fatshi» puissance II pourra-t-il dépêtrer ses concitoyens de la gadoue de l’insécurité et de la pauvreté ? Apporter des lendemains qui chantent ? Terribles interrogations !

La REDACTION

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