Présumés 49 mercenaires ivoiriens au Mali Et si c’était rien qu’une banale affaire de sous !

Présumés 49 mercenaires ivoiriens au Mali Et si c’était rien qu’une banale affaire de sous !

24 heures après les gravissimes accusations des autorités maliennes, prétendant que 49 «affreux» ivoiriens ont atterri à Bamako, pour déstabiliser le Mali, l’embrouillamini commence à avoir quelques éclaircis.

D’abord, il y a la liste nominative des 49 proscrits que les trolls de la Toile ont balancé, bien avant la sortie du porte-parole de la Transition. Qui la leur a fourni ? Ce qui prouve un brin d’officiel. Puis il y a eu la réaction ivoirienne. Sur instruction du Conseil national de sécurité, il a été notifié au Mali que ces 49 soldats ivoiriens ne sont point des mercenaires loin s’en faut. Déréchef, la Côte d’Ivoire demande leur libération. Puis, une piqûre de rappel a été faite aux autorités maliennes qu’il y a une convention qui a été signée en juillet 2019, une autre avec la société SAS, ces 49 soldats étaient bien munis d’ordre de mission remis aux autorités aéroportuaires, et enfin point d’armes en leur possession, celles-ci étant dans un autre aéronef.
Et il y a surtout les explications du porte-parole de la MINUSMA, Olivier Salgado, qui sont limpides comme de l’eau de roche :
Point par point, il a déconstruit les affirmations du colonel Abdoulaye Maïga. D’abord, les 49 éléments interpellés à l’aéroport Seno-Modibo Keïta, ne font pas partie de l’un des contingents de la MINUSMA, mais du groupe des Eléments nationaux de soutien (NSE), c’est-à-dire des effectifs nationaux, déployés par les pays contributeurs pour renforcer leurs contingents. Un corps expéditionnaire bien connu, car la pratique est huilée au niveau des missions de paix.
Le Mali n’ignore pas ce phénomène, et lorsque les autorités emploient le vocable de «manipulation» en s’appuyant sur le fait que la MINUSMA aurait dit «qu’il n’y avait pas de rotation prévue le 10 juillet», il y a comme qui dirait de la mauvaise foi, car «ces soldats sont ainsi déployés depuis plusieurs années». Et enfin, selon Olivier Salgado, les 49 militaires sont bien connus au bataillon de la compagnie Sahelian Aviation Service (SAS), mais pas à la MINUSMA.
Pourquoi alors, la junte malienne, dont on a fait crédit de bonnes intentions retrouvées, après la levée des sanctions de la CEDEAO, pourquoi, les tombeurs d’IBK indexent-ils la Côte d’Ivoire comme commanditaire d’une action attentatoire à sa sûreté nationale ?
Evidemment, le président Alassane Ouattara, et il n’est pas le seul, le Nigérien Mohamed Bazoum aussi, sont viscéralement contre les coups d’Etat. Et ils ne le cachent pas. Mais depuis lors, ils ont fait une inflexion face aux affres dévastatrices des sanctions contre le Mali. Ouattara avait également des atomes très crochus avec IBK, et ce n’est un secret pour personne.
Toutes ces considérations peuvent-elles pousser le chef de l’Etat ivoirien à tenter un coup d’Etat contre Assimi Goïta ? Comme on dit c’est un peu fort de café.
Mais il y a certains qui ramènent cette sortie inquisitrice du Mali à l’égard de la Côte d’Ivoire à une basse histoire d’espèces sonnantes et trébuchantes, liée à la société SAS. La raison, le bout de phrase de l’imprécateur du jour «invitons la compagnie aérienne SAS à confier sa sécurité aux FAMa». Ainsi donc, ça sent une affaire de retrait d’un deal juteux des mains de la Côte d’Ivoire pour le remettre… au Mali. Alors, si c’est le cas, avait-on besoin de faire tout ce ramdam sur une vraie-fausse conspiration ivoirienne envers le Mali ? Des contacts entre les ministères de la Défense et des Affaires étrangères des 2 pays auraient régler le problème !

La REDACTION

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