Présumés terroristes de Tanwalbougou : 8 suspects libérés par la justice

Présumés terroristes de Tanwalbougou : 8 suspects libérés par la justice

Hier mercredi 3 juin 2020, dans un communiqué rendu public, le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance (TGI) de Fada N’Gourma, a annoncé la libération de huit (8) personnes, précédemment arrêtées depuis le 11 mai par la gendarmerie de Tanwalbougou dans la région de l’Est pour des faits de suspicion de terrorisme.

Selon le communiqué, cette décision fait suite à la levée de la «la mesure de garde à vue qui avait été prise à l’encontre de douze (12) personnes». Le procureur a précisé que les personnes libérées resteront à la disposition des enquêteurs pour répondre à toute convocation de la justice en cas de besoin pour la suite de la procédure. Notons qu’un des détenus avait été libéré compte tenu de son âge très avancé. Ainsi, quatre autres personnes restent en détention.

En rappel, dans un précédent communiqué daté du 12 mai 2020, le procureur annonçait l’ouverture d’une enquête après la mort de douze (12) personnes en cellules à la brigade de gendarmerie de Tanwalbougou, dans la province du Gourma dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Le mercredi 27 mai dernier, lors de la présentation du rapport d’enquête, le Procureur du Faso fait état d’un «certificat médical daté du 18 mai 2020 délivré par l’infirmier chef de poste» qui «certifie avoir examiné les corps sans vie de douze (12) personnes au sein du poste de sécurité de Tanwalbougou» et que  l’examen physique révèle des corps inertes, rigides à la palpation et qu’on ne note pas de lésions d’allure traumatiques sur les corps et qu’il n’a pas non plus observé de saignement sur les corps». Ledit certificat conclut, selon monsieur le Procureur du Faso, qu’«au vu de ce constat, il n’a aucun élément matériel pour préciser la cause exacte des décès et que cependant, une autopsie pourrait permettre de situer les causes exactes».

Ces conclusions avaient provoqué des vagues d’indignation au sein des familles des victimes et des organisations de défense des droits humains, dont une grande partie a exigé «une enquête indépendante, afin de déterminer la cause réelle» de la mort des 12 détenus. Notons  que depuis le début de ce drame, plusieurs témoignages ont privilégié la thèse d’assassinats par balles des 12 victimes.

La Rédaction

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