Probable démission de Zuma : L’opposition pousse à la roue

Probable démission de Zuma : L’opposition pousse à la roue

Zuma ne veut pas partir. Du moins, pas comme ça. Pas sans garantie. C’est sans doute ce qui se trame dans les négociations entamées par Cyril Ramaphosa, le patron du parti de l’ANC. Des tractations dont l’issue ne sera sans doute que le départ anticipé du pouvoir de Jacob Zuma. A l’heure sud-africaine, dans l’atmosphère qui règne sur l’Afrique du Sud, aucune autre issue ne semble envisageable si ce n’est que le président débarrasse son bureau.

Il reste maintenant à savoir ce qu’il est en train de négocier avant son départ. Dans le pur scénario d’un certain Robert Mugabé au Zimbabwe ou d’un autre Yaya Jammeh en Gambie, l’homme qui traîne 783 chefs d’accusation sur sa tête essaie sans doute de trouver les moyens de l’ouate sur quoi atterrir afin d’amortir sa chute puis la tourelle de la Présidence.

Mais il aura intérêt à trouver une solution au niveau de son parti, car, de toute évidence, l’opposition n’est pas prête à lui faire des concessions. «Nous ne pouvons pas donner à l’ANC le temps dont ils ont besoin pour régler leur affaire en interne. L’Etat ne peut pas s’arrêter de fonctionner à cause d’eux. Nous avons été très clairs, nous voulons savoir, au plus tard lundi, quand aura lieu le discours à la nation», a prévenu Narend Singh député de l’opposition. En effet, le discours à la nation ne peut pas attendre indéfiniment. Le pays est comme figé sur le plan institutionnel. Il est important que Zuma se décide vite.

Si d’aventure, à l’issue des tractations au sein de l’ANC, le président n’est pas convaincu ou rassuré qu’il doit rendre le tablier, l’opposition, elle, s’en chargera. Et la tâche s’annonce bien plus facile que les récentes fois où Zuma a échappé de justesse aux motions de défiance. Esseulé, affaibli, assailli de toutes parts, lâché par sa propre famille politique, s’il devait faire face à nouveau à une mise à l’épreuve devant le Parlement, alors, la débâcle sera retentissante, moins honorable (si cela est encore possible) pour lui. Et la vie (devant la justice) après la présidence risque d’en être plus amère.

Ahmed BAMBARA

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