C’est l’épilogue d’une longue procédure judiciaire qui aura fait couler beaucoup d’encre et de salive. Hier mercredi 14 février 2018, l’agent de santé Nonguézanga Kaboré et anesthésiste, poursuivi pour «homicide involontaire et de non-assistance à personne en danger», a été condamné à une peine de six mois avec sursis par le Tribunal de grande instance de Ouahigouya.
Rappelons qu’à l’audience du 31 janvier dernier, la cour avait décidé de l’abandon du chef d’inculpation d’homicide involontaire en estimant qu’il s’agissait d’une charge non-constituée. Après l’annonce de ce verdict, le SYNTSHA a qualifié ce procès de cabale contre le monde syndical. Les faits remontent à décembre 2012, lorsque, suite à une grève du syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA), une patiente trouve la mort à Séguénéga. Une vague de colère envahit. Nonguézanga Kaboré, qui n’était pas à son poste au moment des faits pour fait de grève, est accusé d’être responsable du drame. Il est aussitôt licencié avec poursuite judiciaire. De son côté, le SYNTSHA, qui n’entend pas laisser son militant à la vindicte populaire, entre en mouvement et met la pression sur le gouvernement qui finira par revenir sur sa décision et annoncera la réhabilitation de l’agent, qui restera tout de même sous le coup d’une poursuite judiciaire.
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