Procès «historique» de deux commandants anti-Balaka : les Centrafricains attendent beaucoup de la CPI

Procès «historique» de deux commandants anti-Balaka : les Centrafricains attendent beaucoup de la CPI

C’est une page de l’histoire de la Centrafrique qui est en train d’être revisitée à travers ce procès qualifié d’historique. Dans le box des accusés, deux chefs de guerre. Il s’agit de Patrice-Edouard Ngaïssona, ancien ministre centrafricain des Sports et Alfred Yekatom, surnommé «Rambo».

 Tous deux, ils sont accusés de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre commis en République centrafricaine lors de la guerre civile entre 2013 et 2014.

Comme dans tous les procès de ce genre, les deux anciens chefs de milices  ont plaidé non coupables et rejeté les accusations. Et pourtant, les témoignages recueillis çà et là, les confondent et les enfoncent. Au risque de se répéter, le procès de ces ex-chefs de guerre qui s’ouvre alors que la République centrafricaine est une fois de plus soumise  aux coups de Jarnac des groupes rebelles qui veulent imposer le diktat de la canonnière, est un signal fort envoyé aux bandes armées qui tordent le cou à la paix depuis plusieurs années dans cet Etat.

Ce signal pourrait avoir principal destinateur, la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) soupçonnée  de «guerroyer» pour l’ancien homme fort de Bangui, François Bozizé, depuis qu’il a été recalé à la dernière élection présidentielle du 27décembre 2020. Depuis lors, ce regroupement de groupes rebelles entend faire rendre gorge au président Faustin Archange Touadera, déclaré vainqueur du dernier scrutin présidentiel et soutenu par des forces extérieures dont le Rwanda et la Russie.

Longtemps protégés par des complicités au centre du pouvoir de Bangui, et craint par leurs compatriotes, les deux accusés aujourd’hui aux mains de la Cour pénale internationale, font face à un passé «sombre» fait de crimes et d’exactions si l’on s’en tient aux divers témoignages.

C’est donc deux sérieux clients qui viennent de prendre place dans le box des accusés de la CPI et qui devront répondre de leurs actes. En attendant l’arrestation et le transfèrement d’autres figures «hideuses» du chaos centrafricain, les centaines de victimes et parents de victimes de ces miliciens espèrent que la vérité jaillira de ces comparutions pour qu’ils puissent enfin «cicatriser» les stigmates et meurtrissures de cette page sombre de leur histoire récente.

La rédaction

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