Procès Naïm  Touré : Le verdict attendu le 3 juillet

Procès Naïm  Touré : Le verdict attendu le 3 juillet

Interpellé le jeudi 14 juin dernier et gardé à vue à la gendarmerie de paspanga à Ouagadougou où il avait été auditionné, il a été présenté au juge dans la matinée du mardi 19 juin 2018 avant d’être déposé à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO). Naïm Abdou Saïd Touré cyberactiviste, puisque c’est de lui qu’il s’agit, s’est présenté devant le juge hier mercredi 27 juin 2018 pour l’ouverture de son procès.

Prévu pour 9h, c’est finalement à 12h 50 que le procès s’est ouvert dans la matinée du mercredi 27 juin 2018 au Tribunal correctionnel de Ouagadougou. Procureur du Faso contre Naïm Abdou Saïd Touré. Ce dernier a été accusé de : «Proposition de former un complot contre la sûreté de l’Etat, participation de démoralisation des FDS et incitation de trouble à l’ordre public». Lors des plaidoiries, les avocats de la défense ont laissé entendre qu’il n’y a aucune infraction en la matière et par conséquent ils demandent la relaxe pure et simple de leur client. «On ne peut pas condamner quelqu’un sur la base des éventualités», a fait savoir Me Prosper Farama, l’un des avocats de la défense. Cependant, le procureur du Faso a estimé qu’il y a infraction en la matière à en juger, selon lui, par les mots que l’accusé a utilisé dans son post tels que : «….pendant qu’il est encore temps», «vauriens», «trépasser». A en croire le procureur du Faso, représentant le ministère public, Naïm Touré a voulu, à travers ce post, inciter la population de troubler l’ordre public, à travers son influence qu’il a sur les réseaux sociaux, d’où les trois chefs d’accusation retenus à son encontre. Et par conséquent, requiert vu qu’il a été condamné en 2017 à une amende de 300 000 F CFA pour injure, une peine d’emprisonnement ferme de 12 mois. Mais les avocats de la défense ont estimé que c’est ahurissant de dire que leur client est coupable des faits qui lui sont reprochés, parce que ces derniers ont jugé que le procureur n’a pas pu apporter des preuves convaincantes sur les trois chefs d’accusation dont leur client a été reprochés. «Les infractions ne sont pas constituées et le procureur est venu nous faire part de ses sentiments et on ne poursuit pas un citoyen sur la base des sentiments», a indiqué Me Batibié Bénao, avocat de la défense à sa sortie. Pour lui, rien dans le post de Naïm Touré, ne permet au procureur de le poursuivre. «C’est un dossier qui est totalement vide», a-t-il conclu. Le président du tribunal qui a écouté plus de 5h de plaidoiries et d’observations des deux parties, a renvoyé le dossier le mardi 3 juillet 2018 pour délibération .

Omar SALIA

 (collaborateur)

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