Procès putsch manqué : Ce 6 avril, audition des inculpés

Procès putsch manqué : Ce 6 avril, audition des inculpés

L’interrogatoire des inculpés dans le cadre du procès relatif au coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015, va démarrer le vendredi 6 avril 2018. C’est ce qu’a déclaré le président du tribunal militaire, Seydou Ouédraogo, à l’issue de l’audience du samedi 31 mars 2018 qui a mis fin aux préliminaires.

Plus d’un mois après le début (le 27 février dernier) du procès du putsch manqué de mi-septembre 2015, l’on va enfin, rentrer dans le vif du sujet, à savoir l’audition des accusés. Et cet interrogatoire des inculpés débutera le vendredi 6 avril 2018, lors de la 7e journée d’audience. Avant de suspendre l’audience du samedi 31 mars 2018, le président du tribunal militaire de Ouagadougou, Seydou Ouédraogo, a déclaré que celle-ci (l’audience) reprendra le vendredi 6 avril prochain à 9 heures, avec l’interrogatoire des accusés. Interrogé par des avocats qui voulaient savoir le programme de passage des inculpés, M. Ouédraogo a répondu que pour le moment, le tribunal n’a pas arrêté un programme.

L’audience du samedi 31 mars 2018 a été consacrée à la poursuite de la lecture de l’arrêt de renvoi (entamée la veille, dans l’après-midi) et l’examen des demandes de mise en liberté provisoire. Les demandeurs sont les prévenus Zerbo Laoko Mohamed (sergent-chef), Koussoubé Roger (sergent-chef), Compaoré Abdou (soldat de 1ère classe) et Guelwaré Aminata (civile). Le président du tribunal militaire de Ouagadougou, Seydou Ouédraogo, a rejeté trois des quatre demandes de liberté provisoire formulées. Il a promis de se prononcer ultérieurement sur la demande de Compaoré Abdou.

La vérification des présences qui a suivi la lecture de l’arrêt de renvoi, a permis de se rendre compte que des inculpés étaient absents de la salle d’audience. Ils étaient pourtant présents à l’ouverture du procès, le 27 février dernier, ainsi que lors des audiences suivantes. Au nombre de ceux-ci, le journaliste Adama Ouédraogo dit Damis.

Parmi les 84 accusés, 9 pourraient manquer à l’appel. Et pour cause, ils sont toujours en fuite (voir encadré). Dans l’ordonnance n°004/2018, publiée le 30 mars 2018, la Chambre de jugement de première instance du tribunal militaire de Ouagadougou a donné un délai de dix jours à ses accusés pour se présenter devant elle. Le délai court jusqu’au lundi 9 avril prochain.

Des avocats se déportent

Après la lecture de l’arrêt de renvoi, suivie de la vérification des présences, le président du tribunal militaire, Seydou Ouédraogo, a lu les lettres relatives au déport des deux avocats de la défense. Il s’agit de Me Issaka Zampaligré et Me Halidou Ouédraogo. Tous les  deux avocats constitués pour la défense de l’ancien bâtonnier, Mamadou Traoré inculpé, ont décidé de se retirer de la défense de leur client. Le juge Ouédraogo a souligné qu’il a reçu les deux courriers relatifs au déport, samedi 31 mars matin. Il a accédé aux demandes des deux avocats. Dans leurs lettres lues par le président du tribunal, Me Issaka Zampaligré et Me Halidou Ouédraogo expliquent qu’ils ne peuvent plus continuer à défendre leur client, parce que «les points de vue ont divergé».

Ce déport des deux avocats est intervenu au lendemain du retrait de leurs camarades de la défense qui ont quitté la salle des banquets de Ouaga 2000 (tenant lieu pour la circonstance, de tribunal militaire de Ouagadougou, Ndlr), en pleine audience, le vendredi 30 mars 2018.

Le  vendredi 30 avril 2018, en début d’audience, le tribunal a rejeté les listes des avocats de la défense qui n’avaient pas notifié les citations à comparaître à leurs témoins. Seulement trois listes de témoins ont été retenues. Il s’agit de celle du parquet militaire et celles de deux accusés dont les conseils avaient cité à comparaître leurs témoins. Après cela, certains avocats de la défense ont demandé au président de tribunal de leur accorder au moins deux mois pour citer les témoins des accusés. Le tribunal n’ayant pas accédé à cette requête, ces avocats ont quitté la salle d’audience en guise de protestation. D’autres avocats de la défense sont restés pour la suite de l’audience .

Alexandre TRAORE

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