Procès putsch manqué de septembre 2015: rendez-vous le 21 mars pour la reprise de l’audience

Procès putsch manqué de septembre 2015: rendez-vous le 21 mars pour la reprise de l’audience

Moins de deux semaines après la suspension du procès du putsch manqué de septembre 2015, suite au  retrait des avocats de la défense, on a appris la reprise de ce procès qui déchaîne les passions. Selon une source proche de la justice militaire, l’audience  reprendra le 21 mars prochain.

«Mon client a reçu une citation à comparaître pour le 21 mars prochain», a indiqué une avocate le mercredi 7 mars 2018. «Plutôt ça reprend, mieux ça vaut», a réagi Me Guy Hervé Kam, un des avocats de la partie civile confirmant la date du 21 mars. «Je ne me fais pas d’illusion, car la défense va encore venir avec d’autres moyens. (…) on n’est pas à l’abri d’un autre renvoi», a déclaré Me Kam.

Ouvert le 27 février, le procès avait été suspendu après le retrait de tous les avocats de la défense. Les avocats se sont retirés parce qu’ils contestent la légalité du tribunal militaire, composé de deux magistrats professionnels et de trois militaires ayant le rôle d’assesseurs.

Au total, 84 accusés sont jugés par un tribunal militaire, dont les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé, cerveaux présumés du coup d’État manqué qui a fait 14 morts et 270 blessés.

Si l’ancien chef de la diplomatie burkinabè est gardé en résidence surveillée dans une villa de Ouaga 2000, depuis le 11 octobre 2018, le général Gilbert Diendéré, considéré comme le  cerveau du coup d’Etat, est toujours détenu à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA).

Le général Diendéré, qui avait pris la tête du coup d’Etat, et les autres personnes poursuivies sont accusés d’attentat à la sûreté de l’État, meurtres, coups et blessures volontaires.

Le général Djibrill Bassolé, ancien ministre des affaires étrangères de Blaise Compaoré, est poursuivi pour «trahison» sur la base de l’enregistrement d’une conversation téléphonique qu’il aurait eue avec le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, dans laquelle celui-ci semble affirmer son soutien au putsch de septembre 2015.

Rappelons que le 16 septembre 2015, des soldats du Régiment de la sécurité présidentielle (RSP) avaient tenté en vain de renverser le gouvernement de transition mis en place après la chute du président Blaise Compaoré. Le RSP était la garde prétorienne de Compaoré, chassé le 31 octobre 2014 par la rue après 27 ans au pouvoir. 

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