Le général Gilbert Diendéré et ses 83 coaccusés connaîtront-ils le sort que leur réserve le Tribunal militaire aujourd’hui 2 septembre 2019 ? En principe, c’est la réponse affirmative qui s’impose, si l’on a bien compris le président du tribunal, qui lors de la dernière audience datée du 26 août, a clos les débats et est rentré en délibération avec ses jurés.
C’est la partie délicate d’un procès, celle pendant laquelle les juges décident au regard des preuves, des témoignages à charge et à décharge, et selon leur intime conviction, c’est-à-dire, selon cette petite voix intérieure, cet oracle en chaque personne qui lui murmure : le murmureur interne !
Comme toujours, on a vu au cours de ces 18 mois de procès des avocats pugnaces, quelquefois baratineurs, mais toujours des défenseurs de leurs clients et des auxiliaires de justice.
Les juges eux, se sont voulus ceux qui doivent maintenir la balance judiciaire équitable. Dans ce procès, il y a évidemment le cas des 2 généraux qui intéressent l’opinion nationale et internationale, pour la simple rasion que le général Diendéré est considéré comme le cerveau du putsch mais surtout, il a été l’éminence grise militaire et même le bras armé du régime déchu de Blaise Compaoré.
Quant au général Djibrill Bassolé, son dossier est emblématique aussi car il y a eu tellement de cristallisations sur son rôle dans le putsch, son cas a été tellement médiatisé et même la personnalité du seul général de gendarmerie, que le verdict le concernant est très attendu. La réquisition du procureur militaire a été la perpétuité pour ces 2 hauts gradés de l’armée, mais on ne sait pas si les juges vont suivre l’inquisition jusqu’au bout.
Les seconds couteaux tels que les capitaine Dao, et autre sergent Touareg, sans oublier les civils comme Hermann Yaméogo, Léonce Koné (des condamnations en sursis requis) intéressent aussi les Burkinabè.
La REDACTION
COMMENTAIRES