Processus politique et de pacification en RCA : Un grand bond dans les Accords de Khartoum

Processus politique et de pacification en RCA : Un grand bond dans les Accords de Khartoum

C’est le président Faustin Archange Touadera en personne qui l’a dit ce 23 octobre : les Accords de Khartoum signés en 2019 ont connu «des avancées» notables. Autrement dit, le 13e Accord centrafricain paraphé le 6 février 2019 pour la paix et un processus politique rasséréné est toujours en bonne voie.

Ce ne sont pourtant pas les embardées qui ont manqué, à commencer par la situation sécuritaire, l’arrivée de Wagner, et la guéguerre Russie-France dont l’ex-Oubangui-Chari sert de théâtre. Que disait cet Accord en substance ?

Le gouvernement centrafricain et 14 groupes armés qui avaient pignon sur les forêts et des pans du territoire, ont signé un modus vivendi dans la capitale soudanaise. Enième accord de ce genre, beaucoup restaient dubitatif sur sa viabilité et surtout son application sur le terrain.

Car les 2 meurtrières guerres qui ont jalonné 2012-2014 après l’ère Bozizé, et un peu l’époque de «l’Etat fantôme» ont été des moments très difficiles qu’un simple accord pouvait résoudre rapidement.

Mais, après des examens d’étape et 4 ans après, c’est le chef de l’Etat himself qui l’annonce. On peut lui faire crédit de ça car aujourd’hui certes, il y a toujours les walkyries de Wagner et les Rwandais qui sont au chevet du pays de Barthélémy Boganda, mais, on a revu le rapprochement avec la France, avec la rencontre Macron-Touadera, dégel important depuis le départ de Sangaris en 2016. Et sur le terrain, il y a une relative paix. Pas seulement à Bangui mais Bambari, Bria, Berbereti…

Mais, si l’Accord de Khartoum est toujours sur les rails, il reste à gérer le processus politique à venir, car nul n’ignore que le locataire du palais de la Renaissance est candidat à un 3e mandat querellé, même si ses partisans ont donné leur quitus. Mais, peut-être aussi que Touadera est le moindre mal, et après ses baux à la présidence et ayant réussi à ramener une certaine accalmie, il est le mieux placé pour continuer la pacification du pays.

Aujourd’hui la RCA, quoiqu’on dise n’est plus un proto-Etat, tout n’est pas parfait, des rebellions comme l’UPC existe, la classe politique notamment l’opposition reproche beaucoup de choses à Touadera, mais, il faut lui reconnaître qu’il a fait évoluer des choses. Maintenant, est-ce qu’en restant dans son fauteuil pour un 3e mandat, il pourra parfaire la conjoncture nationale, c’est une autre affaire.

La REDACTON

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