Programme d’urgence pour le Sahel :  Déjà 81,30 milliards de FCFA injectés

Programme d’urgence pour le Sahel : Déjà 81,30 milliards de FCFA injectés

Dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’urgence pour le Sahel au Burkina Faso (PUS-BF), il a été initié par le Ministère de l’économie, des finances et du développement, un atelier régional d’appropriation dudit programme. C’était le jeudi 22 mars 2018, à Dori, dans la région du Sahel. Il ressort de ce conclave, qu’en 8 mois de mise en œuvre, le PUS-BF a déjà mobilisé 81,30 milliards de FCFA et un taux de mise en œuvre de 70%.

En réponse à la problématique de la sécurité qui sévit présentement, dans la région du Sahel, le gouvernement burkinabè adoptait le 18 juillet 2017, le Programme d’urgence pour le Sahel, qui avait pour objectif, d’éponger un tant soit peu, le problème du développement de la région, source, à n’en point douter, du terrorisme. C’est ainsi qu’après 8 mois de mise en œuvre, et conformément au dispositif de l’arrêté de mise en œuvre du PUS-BF, la mise en place d’un cadre de concertation régional pour le suivi rapproché du programme, a été envisagée, d’où la tenue de cet atelier d’appropriation du programme par la population locale. Placée sous le patronage du ministre de la sécurité, Clément P. Sawadogo, et la présidence de Hadizatou Rosine Coulibaly/Sori, cette rencontre a regroupé les représentants de l’administration publique, les représentants des structures techniques centraux, les représentants des structures techniques déconcentrées, les collectivités territoriales, les élus nationaux et locaux, le secteur privé, les organisations de la société civile et les populations des régions du Sahel et du Nord. Selon le ministre Clément Sawadogo, pour la première fois, dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’urgence pour le Sahel, il y a une rencontre avec l’ensemble des acteurs locaux de la région du Sahel sur ce programme. Car s’il est vrai que le gouvernement a conçu ce programme, dans une situation d’urgence, force est de se rendre compte qu’il fallait promouvoir une plus grande appropriation du programme, au niveau local. «Cette appropriation ne veut pas dire qu’on vient rencontrer les personnes de ressources pour leur donner des informations, car il a été mis en place un comité de suivi du programme dont le rôle sera de suivre toutes les réalisations de celui-ci pour qu’elles se déroulent dans les meilleures conditions.  Ce comité devra aussi critiquer l’ensemble du déroulement du programme et essayer de donner des idées sur la manière de réorienter les actions pour que leur impact soit le plus visible possible et le plus efficace possible au sein de la région», a précisé le ministre de la sécurité. Toujours selon lui, la rencontre d’aujourd’hui est vraiment inédite, car ils ont entendu des réflexions intéressantes qui vont certainement permettre au gouvernement de réorganiser certains aspects, de calibrer certaines réalisations, de mettre l’accent sur certains secteurs par rapport à d’autres. En 2017, et à seulement 8 mois d’exécution, le programme a pu atteindre un taux de réalisation d’un peu plus de 70%, ce qui correspond à une mobilisation de ressources financières de 81,30 milliards de FCFA. Et d’après les représentants du gouvernement à cet atelier, cela traduit toute la volonté politique des autorités de concrétiser le tandem sécurité et développement économique. Ainsi pour l’année à venir, il a été inscrit un budget de 153 milliards de FCFA et cela traduit un accroissement de l’ambition de faire du Sahel, un modèle de développement au Burkina Faso. En somme, en marge à cet atelier, certaines infrastructures du PUS ont été inaugurées, dont entre autres, l’école de Boudouguel, le Centre d’éducation préscolaire de Dori, et des visites ont été effectuées au niveau du chantier de la gare routière .

Larissa KABORE

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