Programme national de gestion des terroirs : Un colloque pour en évaluer les résultats

Programme national de gestion des terroirs : Un colloque pour en évaluer les résultats

Dans le but d’évaluer les résultats du deuxième Programme national de gestion des terroirs (PNGT2), le ministère de l’agriculture a initié un colloque qui se tiendra du 28 au 29 janvier 2018. Placée sous le patronage du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, cette rencontre a pour thème «le PNGT2 : historique, objectifs, axes d’intervention, résultats et impacts».

Un développement à la base, auquel participent activement les communautés locales, pour un développement durable efficient, est la raison qui a poussé le gouvernement a initié le deuxième Programme national de gestion des terroirs (PNGT2). Ce programme qui s’est donné pour mission d’améliorer durablement la capacité productive des ressources rurales et l’émergence d’une économie locale plus dynamique à travers des communautés rurales habilitées et menant leur propre processus de développement local, a pris fin le 31 décembre 2018. C’est ainsi que dans le souci de capitaliser les acquis, il a été initié un colloque portant sur le thème «PNGT2 : historique, objectifs, axes d’intervention, résultats et impacts».

Ayant débuté en 2002, les acteurs du programme, à travers ce colloque, n’ont pas vu mieux que de tenir ce cadre de partage de résultats acquis au cours de plus de 15 ans de mise en œuvre effective sur le terrain. «le deuxième Programme national de gestion des terroirs a permis, avant la communalisation intégrale du Burkina Faso, la réalisation de 18 250 microprojets villageois, d’un coût de plus de 30 milliards de FCFA, grâce à un dispositif remarquable de plus de 5,5 millions d’hommes/jour de formations et de sensibilisation», a laissé entendre le ministre des ressources animales et halieutiques, Sommanogo Koutou, représentant le ministre de l’agriculture et des aménagements hydro-agricoles.

Et de préciser qu’il importe de signaler que cette première phase du PNGT2 a été d’une importance capitale pour l’avènement de la décentralisation au Burkina Faso, par l’accompagnement du processus, à travers la réalisation de diverses études et la conception des textes.

Par ailleurs, la mise en œuvre s’est déroulée en trois (3) phases quinquennales dont la première phase a concerné le développement des capacités locales à planifier et la mise en œuvre du développement rural, à l’accélération du rythme des transferts publics pour le développement rural décentralisé et appuyer la mise en œuvre du cadre de la décentralisation du pays.

La seconde phase était en rapport avec l’accompagnement des communes rurales à planifier et la mise en œuvre des activités de développement local de manière participative et durable et ce, conformément aux recommandations du Programme national de développement rural décentralisé (PNDRD). La troisième (3e) et dernière phase consiste au renforcement des capacités des communautés rurales et des structures décentralisées pour la mise en œuvre des plans locaux de développement qui favorisent la gestion durable des terres et des ressources naturelles et des investissements rentables au niveau des communes.

«A travers le PNGT2, pendant plus d’une quinzaine d’années de cheminement, mon institution a mis à la disposition du gouvernement burkinabè, un financement dont le montant s’élève à 217,3 millions de dollars des Etats-Unis, soit environ 116 milliards de FCFA. De ce montant, environ 81 milliards de FCFA ont été transférés directement aux communes rurales et aux collectivités régionales pour la réalisation de diverses infrastructures socioéconomiques, au bénéfice des communautés à la base», a déclaré Cheick F Kanté, représentant résident de la Banque mondiale au Burkina Faso. «C’est un exercice de 15 ans et je pense que ce programme doit être suivi en vue d’un changement des mentalités des populations à la base.

Nous devons tirer les enseignements, corriger les insuffisances et voir comment continuer le programme. Et pour cela, nous allons poursuivre les discussions avec les partenaires techniques et financiers, en vue de pérenniser cet outil, soit dans le cadre d’un PNGT3 ou sous une autre forme», ont été les mots du président du Faso, Roch Kaboré.

Larissa KABORE

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