A quelques sièges près, la CENA va confirmer les différentes projections des résultats des législatives au Sénégal, lesquels donnent le PASTEF largement victorieux avec près de 80% des suffrages, soit 132 sièges sur 165. Des recoupements des calculs des patriotes, issus d’une application made in PASTEF, faisant jonction à une autre application d’une ONG privée, font ressortir, la suprématie du parti du duo Sonko-Diomaye Faye.
Les compilations des 46 départements à la date d’hier soir, ne laissaient place à aucun doute, l’opposition regroupée au sein des 3 coalitions que sont Takku Wallu Sénégal de l’ex-président Macky Sall, Jamm Ak Njarin de l’ancien PM, Amadou Ba et Samm Sa Kaddu du maire de Dakar, Barthélémy Dias se retrouvent avec une portion congrue dans 6 départements. Une bérézina claire par exemple pour Takku Wallu qui se retrouve avec 16 députés, alors que dans l’Assemblée dissoute, il avait 80.
Le PASTEF, avec sa victoire rappelle au bon souvenir du PS d’Abdou Diouf en 1988, lequel avait également raflé la présidentielle et l’Assemblée nationale. La leçon à chaud en attendant d’y revenir en profondeur, et avec recul est qu’il y a effectivement un renouvellement de la classe politique sénégalaise. La mobilité politique est en branle depuis mars dernier, avec deux hérauts de cette ère de rupture. Il s’agit de Sonko et Diomaye Faye figures adoubées par une jeunesse, soif de changement qu’elle a appelé de tous ses votes.
La logique politique (et même biologique) se déploie au Sénégal. D’anciennes icones du landerneau sénégalais ont été clairement désavoués à la dernière présidentielle avec des scores humiliants à la limite et qui leur ont fait regretter d’avoir pris part à ce scrutin. D’autres ont été rappelés à Dieu et une troisième catégorie de hyper séniors s’accrochent au risque de connaître des situations infamantes, même si en politique, il n’y a pas de mort définitive car le peuple a cette «manie» de ressusciter certains «Has been» !
Les Sénégalais veulent une nouvelle classe et une nouvelle race de politiques en phase avec leur temps. Les leaders du PASTEF semblent incarner cette volonté.
La vieille garde renvoyée dans les cordes pour la seconde fois en cette année 2024, devrait tirer toutes les leçons, car c’est connu, on ne peut pas faire son temps et celui de ses enfants ou petits-enfants.
Ceci étant, le jeunisme ne saurait être une qualité suffisante, surtout en politique pour réussir. Jeunesse et compétence doivent s’allier pour atteindre le but. Autant il y a des vieux incompétents, kleptocrates, autant il en existe chez les jeunes. Le PASTEF devra donc avoir le triomphe modeste, éviter que cette victoire gênante ne soit la voie ouverte aux dérives qu’il dénonce.
La REDACTION
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