Projet de construction d’une cité à Korsimoro : ce n’est toujours pas la joie à Raguitenga

Projet de construction d’une cité à Korsimoro : ce n’est toujours pas la joie à Raguitenga

Ce n’est toujours pas la joie à Raguitenga, village situé dans la région du Centre-Nord, à 70 km de Ouagadougou. En effet, dans l’affaire de construction de la cité moderne à Raguitenga engagée par la mairie de Korsimoro depuis 2017, les habitants sont toujours dans le désarroi total. Et pour cause, leurs  indemnisations ne sont toujours pas effectuées, alors qu’il était prévu par le conseil municipal et ses partenaires de régler les propriétaires terriens à la fin du mois de juillet. Selon une source bien introduite qui s’est confiée à nous le mercredi 26 août 2020, l’ordre aurait été donné aux populations de ne pas exploiter les terres cultivables en cette saison hivernale sans aucune conduite à tenir.

Selon la même source, le chef du village a dénoncé une sorte de mafia qui ne dit pas son nom, et qualifie l’attitude de l’autorité municipale «d’escroquerie et d’abus de pouvoir».  «Le 6 juillet dernier, le chef de Raguitenga aurait rencontré le Dima de Boussouma, qui lui aurait demandé de  rester tranquille et de laisser l’affaire entre ses mains», poursuit la même source. Dans ses explications, elle indique que ce projet de construction de la cité s’élèverait à plus de 15 milliards de FCFA. «La mairie aurait un bénéfice de 9 milliards de FCFA dans ses caisses à la fin du projet, alors que les populations percevraient seulement environ 800 millions de FCFA comme indemnités pour une superficie de plus de 400 hectares», s’indigne-t-elle.

Déçus du silence de Naaba Sigri de Boussouma et «l’abus du pouvoir» du maire, Jacques Ouédraogo, la source laisse entendre que  le Raguitengsoaba lance son cri du cœur aux autorités au médiateur du Faso, au procureur du Faso, au ministre de la Justice, au ministre de l’Administration territoriale et au ministre de l’Habitat afin de faire la lumière sur cette affaire qui hante son sommeil. «Le maire Jacques Ouédraogo affirme que c’est la lenteur des procédures administratives qui est la cause de tout ce quiproquo.

Par conséquent, il demande l’indulgence des populations, car tout rentrera dans l’ordre d’ici peu», précise la source locale. A en croire la source, sur 1 hectare, il est proposé 2 parcelles et la somme d’un million de FCFA aux propriétaires terriens. Cependant, les populations se disent être victimes «d’escroquerie et d’abus de pouvoir de la municipalité», car jusqu’à présent, aucun contact ne les lie au conseil municipal qui a déjà actionné les travaux dans le village. «Le dimanche 30 août dernier  le Dima de Boussouma aurai convoqué le chef du village concerné pour comprendre l’évolution de la situation». Mais tout semble, selon notre source à une tentative d’intimider le Raguitengsoaba afin de permettre à la mairie de continuer les travaux sur le village. Du reste, les populations ont à présent les yeux braqués sur  l’Etat pour qu’il puisse résoudre cette affaire le plus tôt possible.

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