Le ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, Vincent T. Dabilgou et le ministre ghanéen du Développement de chemin de fer, John Peter Amewu’s ont co-animé, le jeudi 25 mars 2021 à Ouagadougou, une conférence de presse. Le projet d’interconnexion ferroviaire entre les deux pays voisins était à l’ordre du jour.
Depuis 2018, le Président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré et celui du Ghana Nana Akufo Addo ont pris l’initiative de construire une voie ferroviaire entre le port de Tema au Ghana et Ouagadougou au Burkina Faso afin de favoriser le brassage des deux peuples unis déjà aux plans historique et géographique. Ce projet d’interconnexion ferroviaire prévoit plus de 30 000 mille emplois directs et indirects. En novembre prochain, les deux parties vont entamer les négociations finales et dès le premier trimestre de l’année 2022, débuteront les travaux proprement dit. Au total, seize (16) entreprises ont manifesté leur intérêt pour le projet mais les deux pays ont en commun accord opté de s’attacher les services du consortium italo-ghanéen, Team Engineering Vision Consult, a annoncé le ministre en charge des Transports, Vincent Dabilgou.
Les transports jouent un rôle central dans le développement national et local équilibré en permettant d’accéder matériellement aux marchés, sans quoi aucun échange ne serait possible. En effet, pour le ministre des Transports, tout programme de développement est voué à l’échec si les biens produits ne peuvent être acheminés vers les marchés par manque d’infrastructures et des services de transports adéquats. Dans cet ordre d’idée, le ministre à rappeler quelques atouts du chemin de fer à savoir sa compétitivité, sa fiabilité sécuritaire pour les personnes et les biens et son caractère moins polluant. C’est au regard de ces avantages que les gouvernements burkinabè et ghanéen se sont résolument engagés en 2018, dans la construction d’une nouvelle ligne moderne entre le port de Tema et Ouagadougou, a expliqué ce dernier. En terre burkinabè, les études détaillées démontrent que la voie ferroviaire part de Ouagadougou, dessert Kombissiri, Manga, Garango en passant par Bagré pôle et prend fin au lien frontalier Dakola-Paga soit une distance totale de 320 km. En termes de caractéristiques techniques du projet, il a indiqué que celui-ci sera entièrement exécuté dans le respect des règles de l’art et dans les standards internationaux avec une vitesse train passagers de 160 km/h et train marchandises de 120 km/h. Une voie unique avec écartement normal de 1 435 millimètres, le système de communication et de signalisation se fera par câbles à fibres optiques.
Toujours selon Vincent Dabilgou, la réalisation de l’interconnexion ferroviaire permettra aux deux pays d’atteindre les objectifs suivants. Il s’agit entre autres de l’amélioration de la balance commerciale du Burkina Faso et du Ghana à travers les transports, et l’optimisation des coûts d’exploitation des véhicules automobiles par le basculement des surcharges sur le chemin de fer, l’amélioration de l’écoulement des produits et la réduction de la pauvreté locale. Pour sa part, le ministre ghanéen du Développement de chemin de fer, John Peter Amewu’s a affirmé que sa visite en terre burkinabè est une façon pour les deux Etats de trouver un consensus pour l’exécution du projet de chemin de fer via des services efficaces.
Valentin Kaboré
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