Province du Bam: des manifestants stoppent les activités de Bissa Gold

Province du Bam: des manifestants stoppent les activités de Bissa Gold

Nouvelle montée de mercure dans la province du Bam entre populations riveraines et la société minière Bissa Gold. Hier lundi 2 août 2021, les populations de Zandkoom, (localité située dans la commune de Sabcé) ont contraint ladite société à arrêter ses activités d’exploitation minières. Selon plusieurs témoignages, les choses sont allées vite en cette matinée du lundi 2 août 2021, lorsque plusieurs dizaines de personnes, de tout âge, ont fait irruption sur le site d’extension de la société Bissa Gold de Zandkoom pour interrompre les activités d’exploitation et contraindre les travailleurs à quitter les lieux.

Visiblement très remontés, les manifestants ont sommé les travailleurs d’arrêter les travaux d’exploitation sur le terrain en attendant que la mine règle les préoccupations sociales des habitants du village relocalisé.

 Selon Lassané Ouédraogo, porte-parole des manifestants qui s’est confié à l’AIB, cette décision résulte du non-respect par la société Bissa Gold des engagements pris avant les travaux d’extension. «Nous exigeons que Bissa Gold construise l’Eglise du village, le collège d’enseignement général et les logements des enseignants avant la reprise de l’exploitation. Avant la relocalisation, la mine nous avait rassuré que toutes les infrastructures sociaux de base seront réalisées avant le déplacement de la population. Mais à notre grande surprise, les gens ont été contraints de rejoindre le nouveau site de relocalisation de Zandkoom sans que les promesses ne soient tenues. Nos élèves ont fréquenté dans des salles d’emprunts de l’école franco-arabe l’année dernière. Nous sommes à deux mois de la rentrée scolaire et rien n’est fait dans ce sens. Aussi, le site de relocalisation est mal aménagé. Les routes sont impraticables et nous souffrons en cette période hivernale. Nous voulons que la mine utilise la terre pour arranger les routes», a-t-il confié.

Notons que suite à cette manifestation, plusieurs  engins (lourds comme légers) ont été immobilisés, certains avec du minerai. Selon l’AIB, seule la sécurité a été autorisée à circuler dans le cadre de sa mission.

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