Province du Gourma: un différend autour d’une grossesse fait deux morts à Pama

Province du Gourma: un différend autour d’une grossesse fait deux morts à Pama

 

C’est un mardi noir que viennent de vivre les populations de la commune de Pama. Deux morts, suite à un différend survenu autour d’une grossesse controversée ; c’est le bilan des évènements qui se sont produits hier, mardi 11 septembre 2018. Selon une source locale, tout est parti d’une dispute entre deux familles voisines sur l’auteur d’une grossesse. Et la situation semblait paisible, lorsque la famille du jeune homme s’est rendue au domicile de la fille pour une concertation. L’oncle de la jeune fille qui n’avait pas digéré l’acte du jeune aurait intimé l’ordre à ces visiteurs de ne pas avancer. Face à la détermination de ces derniers de tenir les discussions, il tire sur le géniteur du jeune qui s’écroule. La nouvelle qui ne tarda pas à se répandre à travers la ville,  provoque émotion et colère. Plusieurs jeunes sonnent la mobilisation. L’oncle conscient de la gravité de l’acte qu’il vient de commettre, se rend à la gendarmerie dans la nuit du lundi 10 au mardi 11 septembre 2018, mais ne sera pas gardé par les pandores qui, faute de cellules, le conseillent d’aller au commissariat de la localité. Là-bas, il est accueilli et y passe la nuit. Mais dans la matinée d’hier mardi 11 septembre 2018, une immense foule en colère munie d’armes blanches et de gourdins prend d’assaut le commissariat de Pama et réclame le présumé assassin. La police s’interpose et entame des négociations pour sauver ce peut encore l’être. La colère monte, les renforts ne peuvent pas venir. Des tirs de sommations sont faits pour éloigner les manifestants. Mais rien n’y fit ! De guerre lasse, et face aux risques de débordements, la police se résout à se défaire de leur encombrant prisonnier. L’oncle de la fille est alors remis à la foule qui ne tardera pas à se déchaîner sur lui, à coups de machette et de gourdins, jusqu’à ce que mort s’en suive. Le corps sans vie de ce dernier gisait encore devant le commissariat en début de soirée d’hier. Cet incident interpelle une fois de plus, la nécessité de restaurer l’autorité de l’Etat, qui ne fait que perdre du terrain au quotidien à travers notre pays.

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