Province du Sanmatenga : l’école de Bafina incendiée par des assaillants

Province du Sanmatenga : l’école de Bafina incendiée par des assaillants

 «Des individus armés ont incendié l’école primaire de Bafina et le logement du directeur, après l’avoir ligoté», a-t-on appris d’une source sécuritaire locale. «Plus d’une dizaine d’assaillants, sont arrivés à bord de motocyclettes en tirant en l’air«, a expliqué, sous le couvert de l’anonymat, un instituteur selon lequel les «assaillants ont emporté deux engins appartenant à des enseignants».

Alors qu’une partie des assaillants est restée sur place à Bafina, un autre groupe s’est rendu à Guenbila (une localité voisine), où ils ont saccagé des échoppes et le quartier général des Koglwéogo, un groupe d’autodéfense local, a-t-il poursuivi. Sauf erreur, c’est la première fois qu’un village relevant de la province du Sanmatenga, (région du Centre-Nord) est la cible d’une attaque des groupes armés qui écument le Nord du pays depuis le premier semestre de 2015. Longtemps épargné par les groupes armés actifs au Sahel, le Burkina Faso est confronté depuis trois ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières visant le Nord du pays. Les écoles et les professeurs sont particulièrement visés. Plus de 200 écoles ont dû être fermées. Courant avril, un maître d’école a été kidnappé parce qu’il «parlait français aux élèves», selon le groupe djihadiste Etat islamique dans le grand Sahara (EIGS) qui a revendiqué l’enlèvement. Quelque 20 000 élèves et 800 enseignants sont actuellement privés d’école, à cause des fermetures d’établissements. Le 24 avril, le tribunal de Djibo, chef-lieu de la province du Soum, frontalière du Mali, a été fermé «jusqu’à nouvel ordre» pour «raisons de sécurité», le personnel craignant des représailles djihadistes. Dans la nuit du 30 avril au 1er mai, le poste de police de Madouba (Kossi, Nord-Ouest) a subi d’importants dégâts, à la suite d’une attaque terroriste, rappelle-t-on. L’armée a mené début avril des opérations de ratissage, et indiqué avoir interpellé une centaine de personnes.

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