Comme nous l’annoncions dans notre parution d’hier lundi, le général Gilbert Diendéré et 83 autres personnes, soupçonnés d’être impliquées dans le coup d’Etat déjoué du 16 septembre 2015, sont appelés à la barre, le mardi 27 février prochain. Dans un communiqué rendu public hier lundi 29 janvier 2018, le tribunal de Ouagadougou a indiqué que le procès du putsch déjoué du 16 septembre 2015, s’ouvre le mardi 27 février 2018. Selon le texte, ce procès est public et est délocalisé pour la circonstance, dans la salle des Banquets de Ouaga 2000.
Selon le parquet, l’ex-bras droit de Blaise Compaoré et 83 autres personnes sont accusés d’attentat à la sûreté de l’Etat, de meurtres, coups et blessures volontaires, dégradation volontaire de biens appartenant à autrui, de trahison, d’incitation à commettre des actes contraires au règlement et à la discipline militaire, de violence et voies de faits sur autrui ou de complicité de ces infractions. En rappel, un an après la chute du président Blaise Compaoré par la rue, son chef d’état-major particulier, le général Diendéré, au-devant du défunt Régiment de la sécurité présidentielle (RSP), a renversé le 16 septembre 2015, le pouvoir de la Transition. Il sera contraint à la reddition, une semaine plus tard, grâce à la résistance populaire et à une intervention rapide de l’armée. Selon une source hospitalière, durant cette crise, 15 personnes ont été tuées et 114 autres blessées dans la capitale par des escouades de l’ex-Régiment de la sécurité présidentielle (RSP), bras armé de ce coup de force.
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