Putschs, métastases terroristes, incurie mission onusienneMacky Sall met le couteau rougeoyant dans la plaie au Forum de Dakar

Putschs, métastases terroristes, incurie mission onusienneMacky Sall met le couteau rougeoyant dans la plaie au Forum de Dakar

Même Macky Sall, président de l’UA, généralement animé d’un optimisme mesuré, mais
optimisme tout de même s’est montré grave, un tantinet pessimiste ou si l’on veut faire
dans un doux euphémisme, objectif, à l’ouverture de ce 8e jamborée du Forum international
de Dakar sur la paix et la sécurité.Le miroir noir qu’il a promené sur les grandes plaies
purulentes de l’Afrique ne laisse place à aucun autre diagnostic : coups d’Etat, ingérence
politico-militaire étrangère, sans oublier le Covid-19, la problématique climat, et actualité
oblige, la guerre Russie-Ukraine, au sujet de laquelle Macky Sall a été plus que limpide :
l’Afrique n’a pas à s’immiscer dans cette bataille, car ce n’est pas «sa» guerre !Le thème
central de ce cénacle qui peut se ramener à la question suivante : comment conjurer le
retour des prétoriens au pouvoir et guérir de la métastase terroriste ? était de bon
aloi.

Macky Sall n’a pas usé de la circonlocution diplomatique et si son mot est sans
véhémence, il invalide les opérations onusiennes qui ont assez montré leurs inefficacités, ni
les aides extérieures, fustigeant d’ailleurs au passage «l’inertie du Conseil de sécurité, … et
enjoignant les puissants à comprendre que «le multilatéralisme doit servir l’intérêt de tous».

Sur ce terrorisme qui a dicté une partition de fait au Burkina avec 40% du territoire occupé
par ces katibas et 1,7 million de Personnes déplacées internes (PDI), et qui endeuille aussi le
Mali dans son Nord et son Centre et le Niger ( la veille de ce Forum, le Burkina et le Niger ont
été frappés. Lire page 3) Macky Sall a été aussi sans fioritures : plus besoin de compter sur
qui que ce soit ! Les Africains doivent se débrouiller pour assurer leur sécurité eux-mêmes,
et la solution selon Macky Sall, réside dans le réveil de cette Force africaine en attente, il est
grand temps que cesse cette attente de cette Force africaine, qui doit s’ébranler.La trame de
cette prise du destin de l’Afrique par les Africains repose le vocable-bateau dans lequel
s’engouffre tout le monde à l’heure actuelle : la souveraineté d’un continent fort de 54
Etats, riches en ses hommes et son sous-sol, mais toujours à la traine, dont beaucoup sont
toujours des bébés qui ont besoin d’être biberonnés.Mais si l’Afrique est souvent
souverainiste le jour, et «soumise» la nuit auprès d’ex-Métropoles, c’est parce que les
problèmes de nourriture et de santé sont toujours irrésolus. Le spectre de la famine se
promène allègrement sur le continent, et si justement la guerre Russie-Ukraine intéresse
aussi l’Afrique, c’est parce que le grenier du monde (Ukraine) nourrit aussi les Africains, on a
vu le même Macky Sall sur les bords de la mer noire pour parler à Poutine au sujet des
bateaux bloqués avec des soutes pleines de blé. Depuis hier 24 octobre, le président en
exercice de la CEDEAO, le Bissau-guinéen est à Moscou, et ensuite ira à Kiev …La leçon
inaugurale, réaliste de Macky Sall qui flirte bon de plus en plus une certaine prise en main du
destin de l’Afrique par les Africains, est à saluer. Encore faut-il qu’en politique, les Afriques
(54 pays) soient dirigés par des hommes d’Etat, qui connaissent le régalien, qui sont
patriotes tout en n’ignorant pas la realpolitik. Si le pouvoir kaki revient par intermittence, et
que les 3e mandats fleurissent, c’est qu’il y a un manque crucial de leadership, les élections
ne font plus la démocratie, ni les alternances, il faut que cette démocratie devienne
culturelle, et qu’on pense Nation au lieu ethnie ou région !Le boute-selle sonné par Macky
Sall à Dakar a le mérite au moins de mettre le couteau rougeoyant dans la plaie.
Cliniquement, le «docteur» Sall a dressé un beau tableau clinique et même prescrit la prise
en charge du grand malade qu’est le continent. Une interpellation que doit saisir les
Africains à commencer par les dirigeants, pour regarder d’abord devant leur porte, au lieu
outre-rhin , Seine, potomac ou baltique. L’Afrique aux Africains est un comportement, pas
des discours oiseaux.

La REDACTION

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR