Quarantaine de lycéens tués en Ouganda : Ou pourquoi il faut arrêter le financement criminel de l’ADF par l’EI

Quarantaine de lycéens tués en Ouganda : Ou pourquoi il faut arrêter le financement criminel de l’ADF par l’EI

Les scènes dépassent celles de Massacre à la tronçonneuse dans ce lycée de Pondwe, petite localité de l’Ouganda à la frontière avec la RD Congo. Des rebelles de l’ADF qui écument l’Est du pays de Tshisekedi, ont fait irruption dans la nuit du vendredi 16 à samedi 17 juin et ont tué à la machette, et à l’autodafé, des dizaines de lycéens. Les survivants décrivent des scènes d’horreur, qui n’ont rien à envier à celles des fictions.

Après la colère, les exigences de justice et plus de présence des forces de défense dans cette zone mitoyenne à la forêt de Virunga, base naturelle de repli des ADF, les yeux sont rivés sur le rapport d’experts de l’ONU, rendu public hier 19 juin 2023, sur les ADF, surtout sur son assujettissement à l’EI, qui le leur  rend bien, puisqu’elles sont payées en espèces sonnantes et trébuchantes ! Selon ce rapport onusien, 400 mille dollars ont transité jusqu’à l’ADF, dont 60 000 aux éléments d’Ouganda entre 2019 et 2020.

Les Forces démocratiques alliées (ADF) rivalisent en cruauté dans ces zones avec le M23 et auraient ôté la vie à des milliers de personnes depuis les années 90. Chapeautée par l’EI, l’ADF a des ramifications en Somalie, au Mozambique et en Afrique du Sud.

Traquée et affaiblie par les armées congolaise et ougandaise, l’ADF cherche toujours des bases-arrières, et reste très mobile. Recrutant au gré de ses déplacements, le mouvement rebelle essaie de trouver des cieux cléments au-delà du Nord- Kivu.

La problématique aujourd’hui est : comment mettre fin à ce financement criminel de l’ADF par l’EI ? Car sans nerf de la rebellion, ils seront réduits à leur portion congrue. Il faut une coopération étroite entre la RD Congo et l’Ouganda, notamment entre les différents services de sécurité. L’EI est de nos jours une pieuvre, qui étreint et caresse en même ; étreinte, lorsqu’elle tue, viole et caresse par un faux prosélytisme religieux. Parvenir à couper les sources de financement de l’ADF, c’est lui couper l’armement, les munitions, les moyens de communication.

Pourquoi pas des patrouilles mixtes dans les zones où opèrent ces rebelles ADF ? Ne faut-il pas aussi débusquer les intermédiaires qui servent de courroie de transmission à cet argent sale ? En tout cas, cette dernière abjection de Pondwe remet au goût du jour, la problématique de la lutte contre les rebellions en RD Congo, et cette partie de l’Afrique, mais aussi l’hégémonisme de l’EI en Afrique qui, apparemment tient à son califat. Un immense défi pour de nombreux Etats du Sahel et d’ailleurs !

La REDACTION

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR