Quitus des députés nigériens pour le redéploiement de Barkhane : La zone des «3 frontières» devrait mieux s’en porter !

Quitus des députés nigériens pour le redéploiement de Barkhane : La zone des «3 frontières» devrait mieux s’en porter !

Plusieurs sorties présidentielles sur le terrain, de nombreuses explications y compris une grande rencontre avec les Directeurs généraux et les patrons de l’Administration et des députés pour expliquer ce qu’est ce jalonnement au Niger des militaires qui ont plié bagages au Mali, et surtout ce qu’il n’est pas ! Toutes ces actions, le président Mohamed Bazoum les a faites, et c’est naturellement fort de sa majorité à l’Assemblée nationale (PNDS + alliés) que le feu vert a été octroyé par la représentation nationale pour qu’une partie des 900 soldats de Takuba c’est-à-dire des Forces spéciales et celles des 2 400 de Barkhane soient jalonnés au Niger par 131 voix pour et 31 contre. Tout en ignorant ces adversaires et tous ceux qui sont instrumentalisés pour le «Bazoum Bashing» car pour lui ce qui compte, c’est pacifier le Niger et oeuvrer à son développement.
Le projet de Loi du gouvernement daté du 4 mars voit ainsi un aboutissement heureux à l’hémicycle. Un OK des députés, qui n’a pas mis fin aux rebuffades et aux manifestations anti-armées étrangères, car même avec cette autorisation, les 19 députés de l’opposition de Lumana Fa, se sont inscrits en faux contre cette autorisation, en pointant ce qu’ils appellent de «nombreuses zones d’ombres» relatives aux accords de défense qui lient le Niger à la France. «Nous refusons de donner un blanc-seing au gouvernement», a martelé Soumana Sanda de Lumana Fa.
Et malgré les assurances du premier ministre, Ouhoumoudou Mahamadou qui a évoqué le bien-fondé et la pertinence de cette «collaboration étroite entre les militaires étrangers et nigériens», l’opposition renâcle à suivre et à croire.
Quels sont en effet les contours de ce redéploiement au Niger. Le Chef d’état-major des armées françaises, le général Thierry Burkhard lors de sa visite au Niger le 5 avril 2022 en avait donné quelques explications. Il s’agit selon le général Burkhard d’une «réarticulation qui dépendra des besoins qu’expriment les Nigériens».
Dit autrement, selon que le Niger voudra, Barkhane et Takuba, la force européenne, s’y plieront. Et justement, les détails de ce «repli» au Niger ne sont pas rendus publics, ce qui enrage une certaine opinion et l’opposition, très sourcilleuses pour ne pas dire réfractaire aux présences de troupes étrangères, en particulier françaises sur le sol nigérien.
Le même Burkhard avait ajouté qu’il fallait l’imprimatur de l’Assemblée nationale nigérienne, ce qui est chose faite depuis ce vendredi 22 avril dernier. A l’heure où justement le Niger a entamé un dialogue avec les terroristes via des chefs religieux, de villages et tribus, et où les attaques meurtrières surviennent quelquefois dans cette zone des 3 frontières, on ose espérer que cette arrivée de Barkhane et Takuba, à Tillabéri, va amoindrir ces escarmouches extramuros, étant donné que ceux qui attaquent au Niger viennent d’ailleurs, même si des nationaux se sont radicalisés et ont pris également les armes.
Et puis au Niger, pas un seul village n’est régenté par les terroristes, au contraire du Burkina, où des pans du territoire sont occupés par l’ennemi. «Rearticulation» de Barkhane et Takuba, rime-t-elle avec baisse, sinon disparition des attaques dans la zone des 3 frontières ? Pas si sûr, mais le souhait est que les héritiers d’Al-Sahraoui, soient réduits à leur plus petite expression .

La redaction

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