Ainsi donc Raila Odinga a décidé d’ester en justice pour réclamer réparations en ce qui concerne la présidentielle du 9 août, plutôt que de jeter ses partisans dans la rue, pour un remake des gravissimes évènements de 2007-2008.
Tant mieux, même si on avait jusque-là craint le pire au vu du contexte qui a entouré la proclamation des résultats avec quatre (4) commissaires sur sept (7) qui ont fait défection et des villes comme Kismuyu et même Nairobi qui commençaient à s’échauffer. On était enclin à craindre le pire d’autant que lors de sa première prise de parole, après que l’IEBC ou plutôt le président de l’institution a proclamé les résultats donnant William Ruto vainqueur, Odinga avait parlé de «parodie» alors que ses ouailles débutaient comme une sorte de répétition générale pour la curée avec les forces de l’ordre.
«Nous voulons la justice, la victoire nous a été volée», scandaient ses militants devant la Cour de justice, hier 22 août lorsque leur mentor déposait ses recours. Et un de l’équipe juridique du perdant a déclaré «Nous avons suffisamment de preuves que nous avons gagné l’élection». Quelles sont ces preuves ? Sur quoi a construit Raila Odinga pour étoffer ses recours et espérer avoir raison ?
Avoir raison, car c’est de cela qu’il s’agit ou plutôt c’est ce qu’espère celui qui est à son 3ème recours d’une présidentielle, et cette raison, c’est aboutir à une annulation de ce scrutin par la Cour suprême et rebouler comme 2017.
Y a-t-il eu suffisamment d’irrégularités à même d’entacher l’intégrité de cette présidentielle qui obligerait les grands juges à l’invalider et à faire revenir les kenyans dans les isoloirs ?
Le perdant et tout son camp l’espèrent, le souhaitent et même laissent planer la menace que si jamais… Bis repetita au Kenya ? Nul ne le sait, mais il faut déjà saluer cette démarche de ce vieux politicien, dont la barbe a blanchi sous le harnais des compétitions présidentielles (5è fois) lequel Odinga qui malgré l’amertume de la défaite, malgré le fait qu’il ait été mentoré par le président sortant Uhuru Kenyatta, en dépit de tout ceci, il semble avoir mis l’intérêt supérieur de la Nation pour emprunter la voie légale de contestation. C’est à son crédit de Fair-Play. Reste à savoir ce que décidera la justice, ce que feront dans l’un ou l’autre camp selon les cas de figures (confirmation ou infirmation) et l’attitude qu’adopteront les Kikuyus, bref Raila a choisi la justice , le box donc plutôt que la rue , la boxe, mais dans un pays comme le Kenya, attendons le délibéré de la justice .
La rédaction
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