Rappel de l’ambassadeur de l’UE au Niger  Aide humanitaire : casus belli Niamey et Bruxelles

Rappel de l’ambassadeur de l’UE au Niger Aide humanitaire : casus belli Niamey et Bruxelles

Ça ne va pas entre l’UE et le Niger ! L’UE a rappelé son diplomate en poste à Niamey, le casus belli est lié à la gestion polémiquée d’une aide humanitaire non sollicitée par le Niger. Salvador Pinto Da França regagne donc Bruxelles pour mésentente sur une aide humanitaire distribuée directement par des ONG, lesquelles ont été choisies par la délégation de l’UE à Niamey.

 

A l’heure du souverainisme à tout crin, ce geste de l’UE est une atteinte flagrante à celui-ci et le Niger s’est senti morveux et s’est mouché bruyamment.

En effet, les autorités nigériennes disent avoir eu vent de ces destributions sur la Toile, avant d’en être saisies officiellement. Diplomatiquement incorrecte, cette attitude de l’UE passe mal dans un Niger où l’Occident est vu au mieux comme un continent néocolonial, au pire comme un adversaire ou un ennemi du Niger.

Le couperet est tombé : le diplomate doit plier bagages et Niamey dit qu’il souscrira aux aides des sinistrés par ses propres fonds, sans aide extérieure, surtout pas à l’UE. Cette crispation diplomatique UE-Niamey est un des miasmes des relations polaires qui existent entre le Niger et la France et partant de l’Occident. Elle marque le fait qu’à l’heure de l’AES, nimbée de patriotisme, de souveraineté et de l’Occident repoussoir, tout acte visant à ravaler le Niger comme «pays mendiant» ne sera pas toléré.

Il y a une telle défiance entre ce pays de l’AES et l’Occident, que le moindre geste venant de ce continent doit être pesé au trébuchet. Le départ de l’ambassadeur de l’UE de Niamey est la dernière péripétie d’une relation qui se gondole chaque jour. Il y en aura d’autre à moins, d’un changement de part et d’autre.

La REDACTION

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