C’est un rapport onusien qui tombe quelques jours après la signature de l’Accord de paix entre le Rwanda et la RD Congo à Washington sous l’égide du président Donald Trump. Accablant s’il en est à l’endroit du Rwanda accusé d’avoir déployé 6 000 soldats à l’Est du pays jusqu’en mai 2025. Puis, à peu près 1 500 y sont restés à Bukavu, les autres se seraient retournés au Rwanda. Un corps expéditionnaire chapeauté par le général James Kabarebe, et 2 autres généraux.
Un rapport qui en fait confirme les précédents qui ont toujours mentionné l’activisme du Rwanda dans cette partie orientale de la RD Congo, accusation démentie par Kigali. Mais, le présent rapport n’exonère pas non plus la RD Congo, dont le soutien aux Wazalendo et au FDLR est avéré et même renforcé. Jusqu’en avril, ces supplétifs étaient sur le sentier de guerre contre le Rwanda.
Ce sont les premiers écueils pour ne pas dire le principal, car l’Accord signé dans la capitale américaine stipule bien que Kigali insiste sur la dissolution des Wazalendo, au même titre que la RD Congo exige le départ du M23. Concrètement, comment résoudre ce problème majeur de terrain, car il y a d’une part ce qui est couché sur le papier, mais d’autre part la réalité du terrain.
Il est vrai que tout se cristallise sur ces FDLR, ex-génocidaires de 1994 qui horripilent Kigali. 80 000 dans ces années-là, ils en sont à 1 000 en 2021. Mais très actifs contre le M23. Pour le Rwanda, la levée des mesures défensives est conditionnée par la mise hors d’état de nuire de ces FDLR et subsidiairement des Wazalendo, lesquels surmilitarisent Goma et Bukavu.
Comment désarmer ces FDLR, aguerris qui ont appris l’art de la survie et de la diversion dans cette partie luxuriante de la RD Congo ? Kigali acceptera-t-il de discuter directement avec ces FDLR qui l’exigent, autrement dit franchir cette ligne rouge.
Aujourd’hui au Faso
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