Rapports USA-Afrique : Tout comme Obama, Biden n’est pas un frère africain !

Rapports USA-Afrique : Tout comme Obama, Biden n’est pas un frère africain !

Le rêve américain, l’american dream a cela de charmant car  c’est le monde de tous les possibles. On est cireur dans la rue aujourd’hui et dans 2 ou 3 ans on est PDG d’une start-up ! Evidemment ce rêve, l’Afrique doit se l’approprier.

En 2008, alors que personne n’a vu venir Obama, l’Amérique lui ouvrit largement les portes de la Maison Blanche. Voilà le 1er président post-racial qui est élu. 12 ans après cassant le plafond de verre et balayant tous les préjugés machistes, Joe Biden qui fut 8 années durant le vice-président d’Obama, fait appel à Kamala Harris à ses côtés comme vice-présidente. Une colistière assez atypique puisque d’origine indo-jamaïcaine. Et quelle colistière ! Même si en matière de communication, c’est Obama qui peut revendiquer ce rôle ! Procureure puis sénatrice à San Francisco, la fille d’immigrés qui  draine Afro-Américain, hispaniques et autres dans son sillage est  l’éperon de Biden, elle a beaucoup contribué à massifier l’électorat démocrate dans des Etats swings tels Le Nevada, le Wisconsin, la Pennsylavnie. Là où Hillary n’a pas réussi peut-être que Kamala y parviendra et si Dieu lui prête vie, en 2024 elle pourrait tenter de rester à la Maison ovale en tant que ….présidente .

Suivie de bout en bout en Afrique ou se sont déroulées plusieurs élections plus ou moins chahutées avec violences et victimes, ce rêve américain n’en rêvons donc pas trop sur le continent. En effet si le duel Trump-Biden a pris des allures d’un scrutin dans une République ubuesque des tropiques, et même si personne ne sait pas encore ce que fera Trump qui rumine sa défaite tout en ne la reconnait pas et comptant ester en justice, rien à voir avec les violences, les embastillements et les tueries de la Guinéé ou de la Côte d’ivoire. Merci à des institutions en roc, des populations instruites et une classe politique américaine qui s’interdit de franchir certaines lignes rouges.

Quid des rapports USA-Afrique avec le nouveau président ? Avec le 45e président les rapports avec le continent étaient réduits à leur portion congrue pour ne pas dire que l’Afrique était dans l’angle mort des USA. «Ces pays de merde» n’intéressaient guerre le néoconservateur de Trump. Rarement l’axe Afrique-USA n’a autant été d’un froid polaire.

Faut-il s’attendre à un dégél ? Dans l’absolu Non car entre une Amérique «cassée» elle a toujours été divisée, entre Républicains et Démocrates, le nouvel locataire de la Pennsylvanie avenue n’aura pas de répit que celle de colmater les brèches ouvertes par la Covid-19, le racisme, les supremacistes blancs, l’accord sur le climat bref «adoucir la rhétorique et guérir l’Amérique». Joe Biden n’aura pas le temps de regarder ailleurs surtout pas vers le continent noir. Jamais un président américain n’a été autant bien élu (vote populaire et grands électeurs)  mais jamais un président sortant en l’occurrence Donald Trump n’a aussi recolté tant de suffrages, le trumpisme est maintenant un courant avec lequel Biden devra compter.

Dans la relative Oui quelques lignes peuvent bouger, à commencer par le brûlot éthiopien où sévit depuis une semaine une guerre civile. La Somalie avec la MISSOM et le Sahel avec le terrorisme peuvent aussi voir des choses changer un peu. Si Trump avait menacé de réduire les 50 millions de dollars versés en Afrique pour la lutte contre le terrorisme et le retrait de la logistique sur le renseignement comme les drones stationnés au Niger où les 6 pays musulmans frappés de «Tavel Ban» pour terrorisme, on peut espérer que Biden ne le fera pas et arrondira les angles. Le Soudan en transition par exemple qui était en passe d’être retiré des pays terroristes contre une reconnaissance de l’Etat d’Israël pourrait voir cet acte entériné.

A part ces minces espoirs, ne rêvons pas trop car autant Obama n’était pas notre frère africain malgré ses origines keneyanes, il est et demeure Américain, autant Biden a été élu par les Américains et pour les américains. «Guerir d’abord ses compatriotes» par des réformes sociales endiguer les conséquences de la Covid19, réconcilier les uns et les autres seront ses priorités.

Le rêve américain pour le Africains on peut s’en inspirer en matière d’égalité des chances, de méritocratie, de l’amour du travail bien fait, de l’amour de la patrie, mais pour le bibéronnage économique et sécuritaire, reveillons nous ! Républicain ou démocrate, l’Afrique ne saurait être la tasse de thé pour un président américain !

Sam Chris 

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