Rien n’est éternel, figé, surtout en matière de relations entre Etats, que l’histoire, la géographie ou la realpolitik condamnent à la coopération ! Qui aurait cru, qu’une année après le grave accès de fièvre entre le Nigéria et le Niger, le patron de l’armée du géant d’Afrique (Christopher Musa) irait à Niamey ? Et cette Alérie, marginalisée dans la crise sahélienne qui aurait parié qu’elle reviendrait dans les clous par le Niger ?
Et pourtant, c’est ce qui se passe et c’est une posture qui n’est pas sans interroger si ce nouveau rapprochement Niger-Nigéria- Algérie est compatible avec l’AES ? Oui, car l’AES n’a pas fondamentalement des problèmes insolubles avec ces 2 pays et surtout le Niger avec le Nigéria, c’est comme l’arbre et l’écorce. La communauté Haoussa Niger-Nigéria constitue la même grande famille. Certes, il y a eu le malheureux épisode de Juillet 2023, après le coup d’Etat, certes, il y a les récurrentes rafles de réfugiés nigériens en Algérie, mais l’économique a repris vite le dessus.
Les intérêts communs cimentent les alliances et surtout qu’il s’agit du gaz. La géopolitique du gaz est la porte d’entrée dans le marché européen et mondial. Or le Nigéria est prêt à évacuer son gaz à travers le Sahara, pour déboucher sur la Méditerranée. L’AES est politique et conjoncturel ! Mais l’AES n’oublie pas l’économique et si ça doit passer par l’Algérie jugé fiable tant qu’à faire ! Les pays enclavés de l’AES en plus des débouchées maritimes habituelles, en Côte d’Ivoire, au Togo, au Bénin, au Ghana ne rechignent pas à voir ailleurs.
La rédaction
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