RAR de la DGI : Environ 400 milliards de FCFA à recouvrer

RAR de la DGI : Environ 400 milliards de FCFA à recouvrer

 

Depuis le 11 juin dernier, se déroulent les campagnes spéciales de recouvrement intensif des Restes à recouvrer (RAR) et ce, jusqu’au 10 août 2018. Au cours du lancement officiel qui a eu lieu ce mardi 10 juillet 2018, à Ouagadougou, le receveur des impôts des grandes entreprises, Anselme Bassolé, a expliqué que cette activité qui a pour objectif, de permettre un accroissement considérable du niveau des recettes de la DGI vise un recouvrement d’environ 400 milliards de FCFA.

La Direction générale des impôts (DGI) est confrontée à des défaillances récurrentes de paiement de la part de bon nombre de contribuables, entraînant par conséquent, un volume élevé de Restes à recouvrer (RAR), au fil des années. Pour donc aller dans le sens de la résolution de ce problème, la DGI a initié des campagnes spéciales de recouvrement intensif. Cette année, elles ont commencé  depuis le 11 juin et se poursuivront  jusqu’au 10 août 2018.

«Nous avons des difficultés à recouvrer les arriérés fiscaux des contribuables», a déclaré le receveur des impôts des grandes entreprises, Anselme Bassolé. C’est ainsi que, selon lui, la hiérarchie a voulu  organiser une opération fiscale, tendant à amener les contribuables à faire face à leurs obligations, notamment le payement de leurs arriérés fiscaux.

L’objectif général des campagnes spéciales de recouvrement intensif est de permettre un accroissement considérable du niveau des recettes de la DGI. Elles vont se dérouler en deux étapes :

une première campagne qui s’étalera sur un mois et concernera trois directions-pilotes, à savoir la direction des grandes entreprises et les deux directions des moyennes entreprises du Centre ;

une autre campagne qui s’étendra aussi, sur un mois et concernera cette fois-ci, les autres directions.

Par ailleurs, les acteurs du terrain que sont les agents des poursuites seront au nombre de 96, pour cette première campagne. Ils seront composés de 48 agents en service dans les trois directions-pilotes et 48 agents des poursuites en service à la Direction régionale des impôts du Centre (DRI-C).

Des explications de M. Bassolé, sur le terrain, les agents sont organisés en groupes et sortent accompagnés d’une équipe de policiers pour démarcher les contribuables et les amener à faire des efforts en ce qui concerne leurs arriérés fiscaux. A l’en croire, le montant du recouvrement visé est d’environ 400 milliards et les personnes concernées par cette campagne sont celles qui ont fait des déclarations ou qui ont fait l’objet de redressement et qui n’ont pas jusque-là, payé ces impôts.

«Pour le moment, tout se déroule normalement, mais la difficulté que nous avons, c’est la présence de la police à nos côtés qui amène les contribuables à penser qu’il s’agit d’un rapport de force», foi du receveur des impôts des grandes entreprises. Il a avoué que ce n’est pas indiqué, mais compte tenu de certaines expériences, la présence de la police est nécessaire à garantir la sécurité des agents. Anselme Bassolé a précisé que pour le moment, lui et ses hommes ne sont pas à la répression, mais plutôt à la négociation «Nous allons tenter de connaître leurs difficultés et les efforts qu’ils peuvent fournir pour le payement». C’est ainsi qu’il a invité les contribuables qui seront visités à la collaboration et à faire des propositions tendant à diminuer leurs arriérés fiscaux. «Ce n’est pas la guerre».

L’agent des impôts à la DGE, Bakary Sanou a donné des informations pratiques sur leur travail. «Actuellement, nous sortons pour recouvrer les restes à recouvrer. Ce qu’il ne faut pas oublier, c’est qu’une grande partie des RAR est constituée de la TVA prise en charge par l’Etat ou sur marchés publics», a-t-il laissé entendre. De ses dires, les difficultés sont légion, puisqu’il n’y a pas beaucoup, qui, comprennent le sens des impôts. Pour M. Sanou, le contexte actuel est tel que lorsque les équipes sortent, les contribuables sont sur les nerfs. Par conséquent, les agents travaillent à les calmer et à les amener à comprendre le sens de leur présence. «Il y en a qui finissent par comprendre et d’autres, non».

Aline Ariane BAMOUNI

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