RD Congo : Le M23 tue au Nord et la Nature décime au Sud-Kivu

RD Congo : Le M23 tue au Nord et la Nature décime au Sud-Kivu

Deuil national hier 8 mai après le cataclysme naturel qui a englouti humains, maisons et biens dans le Sud-Kivu, notamment à Kalehé et à Nyam kubi. Plus de 400 victimes, des disparus (4 500 personnes) les cordes qui sont tombées drues, ce dimanche 6 mai pendant des heures, entraînant glissements de terrains, écroulements de maisons et décimant des familles, ces pluies torrentielles sont les conséquences du réchauffement climatique. Après avoir enterré leurs morts, les populations de Kalehé, Uvira et Kamituga continuent de scruter les eaux du fleuve Kivu, devenues une immense nécropole qui charrient cadavres et biens.

La priorité première de la société civile, de la Croix-Rouge, Médecins sans frontières et des humanitaires locaux est de parer à l’éventualité d’une épidémie. Avec les villages détruits comme ceux de Bushushu et Niamakubu par la rage des torrents, et la coulée de boue, les urgences sont multiples :

1) Enterrer les morts ;

2) Soigner les blessés et évacuer les graves à l’hôpital de Bukavu ;

3) Reloger les survivants, leur donner des vêtements, de la nourriture, bref, le viatique basique. Et selon les secouristes, un relogement surplace est impossible, vu l’ampleur des dégâts, il faut donc délocaliser.

Deuil et recueillement dans ce Sud-Kivu, ironie du sort au Nord-Kivu, les populations sont permanemment endeuillées, mais pas par Dame-Nature, mais par les rebelles du M23 qui tuent et enrôlent de force. D’ailleurs, la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a décidé hier 8 mai, après une réunion en Namibie (Troïka) d’envoyer des troupes dans cette capitale provinciale, Goma où écument le M23. Combien de soldats et quand ? On est resté évasif comme samedi dernier à Bujumbura, lors d’un autre sommet sur toujours la situation sur la situation dans cette région . Colère également donc au Sud-Kivu où, les habitants se sentent un peu abandonnés face à cette catastrophe climatique qui les frappe, car ils estiment que les autorités locales et surtout celles nationales n’ont pas réagi promptement face à ce déferlement mortel. Colère légitime face à cet adversaire contre lequel on est impuissant.

Et grief vrai en partie, seul bémol, c’est que dans ce pays-continent entre Kinshasa et le Nord ou le Sud-Kivu, ce sont des milliers de trotte à avaler, et même par les airs, il faut du temps pour rallier ces zones.

N’empêche que c’est le rôle régalien de l’Etat de secourir ses citoyens. La Communauté internationale fait aussi ce qu’elle peut, mais il y a tellement de catastrophes dues à la Nature (le Rwanda à côté pleure ses morts victimes d’une catastrophe du même genre) , mais aussi à l’action de l’homme. Ce désastre climato-humanitaire du Sud-Kivu est l’occasion d’ailleurs d’interpeller les habitants de ces zones, afin de prendre à bras le corps la problématique environnementale et climatique.

Couper la forêt à tout-va, malmener le fleuve Kivu (en jetant sachets et ordures dedans), utiliser le mercure dans l’orpaillage traditionnel, voilà autant d’actes qui détruisent la Nature et favorisent tempête tropicale, sècheresse, inondations et glissements de terre.

En somme, il faut que les simples citoyens s’approprient certaines recommandations des COP, sans attendre les milliards promis par les grands pollueurs. Des gestes simples pour réduire le réchauffement de la planète, une prise de conscience plus aiguë car déjà en 2023, un super El Ninõ toque déjà à nos portes !

La REDACTION

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