Sénateur à vie et- immunité parlementaire, telles sont les carapaces que s’est dotées Joseph Kabila avant de céder le fauteuil de mauvaise grâce… et grâce aux urnes à Félix Tshisekedi. C’est ce bouclier que le Sénat veut ôter pour pouvoir juger l’ancien président comme un simple justiciable. La Commission spéciale des sénateurs qui se penche sur ce dossier brûlant sait que quelle que soit la décision qu’elle prendra, elle exhalera une odeur politique.
Et sans trop préjuger de rien, le cas Kabila-fils est nimbé de politique, et d’aucuns estiment d’ailleurs qu’il ne fallait pas l’ouvrir, à l’heure où la sécurité à l’Est du pays demeure la priorité absolue pour la RD Congo.
Qu’on subodore qu’il soit proche sinon le vrai chef de l’AFC-M23 et que lui-même ne fasse rien pour se dédouaner, ne doivent pas faire oublier que la RD Congo est actuellement à la croisée des chemins à sa partie orientale et que c’est le dossier n°1 au niveau des autorités, pas les agissements d’un «ex».
Au-delà, se pose un casse-tête juridique : puisque ce n’est pas en tant que ec-chef d’Etat qu’il est poursuivi, c’est en tant que sénateur, beaucoup se demandent si son immunité peut être levée. Et si les 40 membres de la Commission sénatoriale lèvent cette immunité, il faut maintenant arrêter Kabila qui est à l’extérieur. En réalité, il y a un petit forcing et même si Kabila n’est pas un saint, l’opportunité et la personnalité de ce dossier malmènent encore davantage une RD Congo qui a beaucoup à faire actuellement.
La Rédaction
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