Bien sûr Joseph Kabila pourra s’écrier : Lukwebo qoque fili tu ! «Lukwebo, toi aussi mon fils», car ce sénateur kabiliste jusqu’aux ongles a migré vers le CACH, de Félix Tshisekedi, qui l’a finalement bombardé informateur, celui-là chargé de trouver la précieuse nouvelle coalition majoritaire à l’hémicycle, après la chute de Jeanine Mabunda.
Le nouveau informateur coaché par un mini-cabinet devra rapidement trouver et un parlement, et surtout un Exécutif Tshisekedi-compatible. Lukwebo ne s’exclut rien, y compris des pourparlers avec le FCC de Kabila, même si l’on doute qu’il en attende encore grand-chose. Tous les ‘’Kabilistes’’ qui ont troqué leur veste pour rejoindre le président Tshisekedi y sont désormais. Premier test pour le négociateur la constitution du groupe de 41 députés nationaux de sa propre coterie qui ne juraient toujours que par Kabila.
C’est véritablement, en fait maintenant que le président Tshisekedi s’émancipera de son encombrant allié d’hier, Kabila, et c’est maintenant aussi que le plus dur commence. S’assumer, être un président à part entière, et non par procuration, avoir des hommes qui agissent en son nom, et surtout obtenir un bilan probant qui lui permette d’espérer un second bail en 2023.
Sam Chris
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