Les catastrophes naturelles qu’elles soient insulaires ou sur la terre ferme, ont cela de déshumanisant car elles rappellent à l’homme son infinie vulnérabilité face à la furie de Dame-Nature. A Kalehé, notamment dans les environs de Nyamukubi et Chischova en RD Congo, les pluies torrentielles, les glissements de terrains et les rivières éponymes qui sont sorties de leurs lits ont emporté le week-end dernier la vie de 411 personnes, chiffres non encore exhaustifs, donnés par la délégation gouvernementale, notamment le ministre des Affaires humanitaires, Modeste Mutinga.
Kits de vivres, des bâches et une enveloppe ont été remis aux survivants. De même, il a fallu œuvrer pour inhumer dignement les victimes. Reste à trouver ou délocaliser les rescapés. De même, les secouristes s’activent à rechercher toujours d’éventuels survivants d’autant que leurs familles s’accrochent à cet espoir, et même que certains voudraient au pire des cas, voir les cadavres de leurs proches qu’ils croient coincés dans les décombres.
A Kalehé, la Nature s’est déchaînée, conséquence du dérèglement climatique qui n’épargne même pas ce Congo luxuriant où encore il y a des forêts, de la végétation, des rivières et fleuves…
C’est-à-dire des paravents contre le réchauffement de la Terre. Mais hélas, il y a les bêtises des hommes, se croyant maîtres et possesseurs de cette Nature, ils la violentent, la torturent pour mille raisons avec les retombées néfastes que l’on sait.
Dans ce Sud-Kivu, voilà 72 heures, que les habitants sont décimés, ébaubis et ne sachant plus s’ils vivent un cauchemar ou s’ils sont éveillés. Impuissants devant ce désastre climatique, ils se rendent compte que la lutte pour préserver la planète des émissions des gaz de CO2 n’est pas un effet de mode, mais concerne les Africains, lesquels ont l’excuse de ne pas être de grands pollueurs, mais subissent beaucoup, et ne doivent pas être à la traine.
A Kaléhé aussi, ce sont des autorités qui ne peuvent que constater l’irréparable, manifester leur compassion, mais restent tout aussi impuissants. Ce sont elles surtout qui sont interpellées. Sensibilisation sur la question environnementale, initiatives climatiques, sanctions aux climato-sceptiques…Toutes ces décisions leur incombent.
Le climat est devenu un problème mondial, car la fonte de la glace au pôle nord, les inondations partout dans le monde, la sècheresse, la canicule qui monte chaque fois sont autant de manifestations de ce dérèglement. Seul l’homme peut arrêter ce cycle heureusement réversible, à condition de s’y prendre dès maintenant et de s’appliquer.
La REDACTION
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