RD Congo : Rentrée parlementaire ou comment destituer le premier ministre Ilunga

RD Congo : Rentrée parlementaire ou comment destituer le premier ministre Ilunga

Entre le 23 octobre 2020 (grand oral de Tshisekedi sur l’union sacrée) et ce 5 janvier 2021 (rentrée parlementaire) beaucoup d’eau a charrié bien des convictions dans le lit du fleuve Congo. A commencer par la ligne idéologique FCC-CACH si tant est qu’elle ait jamais existé. Des députés du FCC qui rallient ceux du CACH pour faire tomber la patronne du perchoir Jeanine Mabunda, non sans être livré à une bagarre de chiffonniers au sein de l’hémicycle, alors qu’à l’extérieur, militants des 2 camps se battent aussi, il faut dire que le divorce entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi fut très orageux, à l’image de la sécheresse d’amour qui a caractérisé cette union de raison.

Union sacrée-nouvelle majorité-présidentielle 2023, c’est autour de ce triptyque que se déroule à présent la gouvernance du président Félix Tshisekedi et inutile de trop cogiter pour comprendre qu’après le début des consultations de l’informateur Modeste Mahati Lukwebo, un kabiliste qui a «trahi», après le commencement de sa quête de cette majorité pro-Tshisekedi, la rentrée parlementaire d’hier 5 janvier 2021, ne peut que sonner l’hallali pour le règne du premier ministre Sylvestre Ilunga, un chef de gouvernement à qui Tshisekedi avait même demandé le départ.

La majorité tant recherchée par Tshisekedi, passe par cette démission première ministérielle, et pas besoin de consulter une pythie de la luxuriante forêt congolaise pour comprendre que la motion de censure anti-Ilunga qui est sérieusement envisagée, lors de la présente session pour peu que les députés du MLC de Jean-Pierre Bemba donnent leur quitus, cette motion de censure qui sera la pomme de discorde de cette session extraordinaire, pourrait faire tomber la tête d’Ilunga.

A l’heure actuelle, même si Kabila se démène comme un diablotin pour contrer cette reprise en main de Tshisekedi, ce dernier petitement, rassemble toutes les cartes en main, pour être un président sans tutelle, essaie d’avoir un bilan pour les 3 ans qui lui restent et est en train d’ôter la camisole de force de chef d’Etat potiche, qui lui colle à la peau depuis janvier 2019.

Et à 3 ans de la présidentielle, le danger pour Tshisekedi vient de partout, bien sûr d’en face, chez son allié d’hier, mais de son propre camp, dans un pays où la transhumance politique et les retournements de vestes sont un sport national. Pour l’urgence, il faut qu’une tête émerge à la place d’Ilunga. Ce sera une seconde victoire après Jeanine Mabunda. Restera plus à l’informateur Lukwebo d’agir … et baliser le terrain pour Fatshi !

La REDACTION

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