Débutée le 24 août dernier à Kinshasa, la première journée consacrée au forum sur la réforme électorale a drainé des leaders politiques ou leurs représentants : il y avait là les Christophe Lutundula délégué de Moïse Katumbi, Eve Bazaiba, pour Jean-Pierre Bemba, Kasongo Numbi pour Adolphe Muzito… A l’ouverture, Martin Fayulu et Adolphe Muzito 2 leaders de Lamuka étaient présents.
Des déplacements qui ont de quoi faire pavoiser le professeur Bob Kabamba, qui porte ce grand conclave, sauf que sa foi optimiste n’est pas contagieuse, puisque 2 mastodontes des formations politiques sont aux abonnées absents : le CACH et le FCC. Du coup, l’UDPS du président Félix Tshisekedi, et le PPRD de Joseph Kabila son prédécesseur ont boudé cette rencontre.
Le tandem politique qui gouverne la RD Congo n’a donc pas daigné honorer de leur présence, ce forum, dont ils estiment qu’il est sans objet, car la réforme électorale ne veut rien dire, la CENI actuelle étant satisfaisante.
Les dernières élections qui ont porté le fils du sphinx de Limeté au pouvoir, mais a donné le pouvoir exécutif et parlementaire à Joseph Kabila ont été contestées, et la CENI fortement décriée. Parce que justement, pour le CACH, le vrai vainqueur a été floué de sa victoire, en l’occurrence Martin Fayulu.
L’aggiornamento qui a prévalu et qui a porté le leader de l’UDPS au pouvoir, tout en laissant les autres leviers à Kabila, n’a pas effacé les tares d’une CENI et d’un code électoral qui comportent assurément de vieilles scories qu’il faudra nécessairement brûler.
Une réforme technique, qui se penchera sur le gestionnaire des élections et les lois qui les régissent, a précisé en substance Bob Kabamba, qui fera le distinguo entre un forum exécutoire et celui à vocation «technique». la CENCO, qui a donné son quitus à ce forum par la voix du secrétaire général de l’épiscopat l’abbé Donatien N’Sholé, la CENCO, souhaite des conclusions consensuelles, gage d’un travail utile.
Un souhait qui ne peut prendre un sens que si le CACH et le FCC rejoignent les forumistes avant terme, car à quoi serviront des résultats d’une réforme électorale, si les formations politiques qui sont au gouvernail n’ont pas donné leur avis ? Du reste, Bob Kabamba, espère que ces partis politiques prendront le train en marche à ce rendez-vous national.
La REDACTION
COMMENTAIRES