Avec la vingtaine de conjurés, l’ex-président de la CENI, et actuel patron de l’Alliance du Fleuve Congo (AFC) Corneille Nanga a écopé comme en pareil cas, jugé in absentia de la peine capitale, remise au goût du jour en RD Congo, après son abrogation, il y a quelques mois.
Certes, cette absence dans le box des accusés, et en procès de ce genre, surtout devant un tribunal militaire, donne des circonstances aggravantes, et jugés par contumace, Corneille Nangaa et plusieurs membres de sa famille ne pouvaient s’attendre qu’à cette peine de mort. En outre, pouvait-on laisser celui qui se vante d’être complice du mouvement rebelle le M23 qui tue les populations au Nord-Kivu ?
C’est à une cause nationale, et à un dossier emblématique pour le président Tshisekedi que s’attaque le chef de l’AFC. Le M23 est aujourd’hui un des principaux problèmes auquel est confronté l’Etat. Et pas plus tard que le mardi 6 août dernier, dans un entretien exclusif accordé à Radio Top Congo à Bruxelles, le président Tshisekedi avait évoqué le cas Corneille Nangaa, qui est en fait, le bras armé du Rwanda et de Paul Kagame, qui ensanglantent l’Est de la RD Congo. En effet, l’AFC a mis entre parenthèse le processus de Luanda, censé être une solution à la guerre au Nord-Kivu. Et de nombreuses sources indiquent bien que le M23 est entretenu par le Rwanda. Alors, si un Congolais, un fils du pays revêt les oripeaux d’un rebelle en créant une rébellion qui se ligue avec le M23 contre la RD Congo, la justice n’a pas le choix que de le châtier.
Message subliminal aussi pour Paul Kagame désigné maintenant clairement par Tshisekedi comme l’architecte du M23. Comme pour dire que la zone rouge, c’est ce Nord-Kivu.
Reste à savoir ce que cette peine va avoir pour effet pour le «félon» Corneille qui a quitté la RDC et même pris les armes contre la RD Congo.
La rédaction
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