Le SG de l’ONU, Antonio Guterres, était en « visite de solidarité » en RDC , précisément à Goma le 31 Août 2019 dans l’Est de la RD Congo en proie à des attaques de groupes armés et surtout à une épidémie d’Ebola. Ce déplacement pour « soutenir les forces armées de la RDC dans la lutte contre le terrorisme » a été aussi présenté par le diplomate Onusien comme un soutien à l’Afrique dans sa lutte contre le terrorisme vu comme une menace pour le continent noir.
La RDC a fait un progrès important en matière de démocratie, avec l’arrivée du président Félix Tishekedi à la tête de l’Etat-continent en début d’année 2019. Une alternance démocratique dans un pays symbole de guerre et de violences politiques, qui a longtemps été le théâtre des violences politiques et militaires les plus atroces, avec les rebellions les plus meurtrières du continent noir.
Comment ne pas être sensible à un tel changement politique qui a du reste surpris plus d’un, ce d’autant plus que des mois avant, le pays a connu des atrocités avec de nombreuses pertes en vies humaines du fait du rejet de la candidature de Joseph Kabila (par les Congolais) qui avait voulu tripatouiller la Constitution pour se maintenir vaille que vaille à la tête de la RDC. La RDC valait bien un tour d’encouragement des autorités onusiennes, au regard de la « mue démocratique » récemment opérée.
En cela, la visite d’Antonio Guterres peut être un bon signal pour les autorités congolaises qui ne peuvent que saluer cette solidarité qui vaut aussi accompagnement a lan politique. La RDC valait surtout un tour du patron de l’ONU du fait de l’épidémie d’Ebola qui y signe tragiquement son retour après avoir fait de nombreuses victimes depuis qu’elle y a éclaté en août 2018.
Avec 3000 cas d’Ebola récensés depuis début août 2018 en RDC où 3 régions sont touchées par l’épidémie, à savoir l’Ituri, le Sud-Kivu et le Nord-Kivu avec à la clé le cap des 2000 morts franchi. Ce même nombre de personnes a été tué par les groupes armés en un an en RDC.
Cette épidémie d’Ebola, il faut le dire, a fait au moins une dizaine de milliers de morts entre 2013 et 2014 en Afrique de l’Ouest. Entre crise humanitaire et défi sécuritaire, la RDC ne peut que se réjouir de la visite d’Antonio Guterres, laquelle devra permettre aux autorités d’aborder des sujets ou des questions d’importance capitale pour le pays au plan sanitaire, sécuritaire et politique. Quand on sait que le SG de l’ONU avait annulé en juillet 2018, à la dernière minute, sa venue annoncée en RDC sur fonds de tensions avec l’ex-président Joseph Kabila, il ya un grand espoir que cette visite de trois jours en RDC soit une vraie bouffée d’oxygène pour les nouvelles autorités et pour le pays entier, en ce sens qu’elle pourrait sonner comme un plaidoyer du patron de l’ONU pour que les partenaires multilatéraux du pays de Tishekedi s’implique pour préserver les acquis de la transition politique en cours en RDC.
Un appui de taille quand on sait que cette transition reste fragile au regard de l’évolution des choses sur le terrain entre la coalition du président Tishékedi et celle que dirige le parti de Joseph Kabila. Avec un Kabila qui a la main-mise sur les secteurs importants du pays, et du fait qu’il a su placé ses hommes de confiance à tous ls niveaux de la gouvernance politique du pays.
En rencontrant le président de la république, e premier ministre et la présidente du prlement, lors de son séjour de 3 jours, Antonio Guterres, affiche un soutien fort à la RDC de Tishekedi. Et le Congo ne pouvait pas attendre mieux. Du moins, dans sa phase actuelle de son évolution politique.
Assane Halim
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