Réconciliation nationale :  Le HCRUN se hâte lentement

Réconciliation nationale : Le HCRUN se hâte lentement

Le Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) était face à la presse, le jeudi 19 avril 2018, pour échanger sur l’évolution de la mission qui lui a été confiée. Il ressort de cette entrevue que les dossiers en cours de traitement qui sont au nombre de 5065, vont bon train, et qu’en ce qui concerne les blessés de l’insurrection populaire et du coup d’Etat manqué, 24 auront les soins appropriés, d’ici à quelques jours.

Mettre en œuvre les recommandations formulées par la sous-commission «vérité-justice-réconciliation», créer les conditions favorables à la réconciliation, à l’unité nationale et à la cohésion sociale, mener des activités de sensibilisation et d’information des populations sur ses missions et fonctionnement, sont entre autres, les impératifs attribués au HCRUN, depuis sa création le 6 novembre 2015, par le Conseil national de la transition. Dans le but de mener à bien les missions qui lui ont été assignées, le président de l’institution a réuni la presse ce 19 avril 2018, pour s’acquitter de son devoir de redevabilité. Il a été question pour Bazoumboué Léandre Bassolé, président du HCRUN, de faire l’état des lieux des dossiers dont ils ont la charge de traiter. «Les échanges auxquels vous êtes conviés ce matin, s’inscrivent parfaitement dans les attributions du Haut conseil que je viens d’énoncer, entre autres, mener des activités de sensibilisation et d’information des populations sur ses missions et son fonctionnement, proposer toute suite susceptible de contribuer à guérir les traumatismes subis par les victimes, notamment les victimes des violences politiques», a-t-il laissé entendre. A la question de savoir où le HCRUN en est avec les milliers de dossiers qui lui ont été confiés, il répondra qu’ils continuent d’enregistrer d’autres et que le traitement intégral de nombre de dossiers, devrait contribuer, à terme, à nourrir le processus de la réconciliation et l’unité nationale, parce qu’il s’agit de questions touchant à l’homme et laissées en suspens, parfois depuis plus d’un demi-siècle. «Le travail se doit d’être patient et complet. Il nous faut donc faire montre d’humilité, de sagesse et de patience dans la conduite de cette mission combien délicate et difficile», fera savoir le président du HCRUN. Par ailleurs, en ce qui concerne les dossiers prioritaires, on a ceux des blessés de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, du coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015 et celui des militaires et policiers radiés. En ce qui concerne les blessés, les avancées sont notamment la prise en charge longtemps différée, de certains cas d’urgence. Il s’agit de l’effectivité dans les jours à venir, de la prise en charge des interventions chirurgicales de 24 blessés. «L’équipe médicale est dans une phase active de prise en charge effective. Pendant ce temps, une concertation assidue avec les associations des victimes, va permettre d’identifier, de programmer d’autres cas, en dehors des 24 dont j’ai parlé, à revoir pour un traitement plus adapté», a précisé M. Bassolé. Pour ce qui est des militaires radiés, il a été dit que le règlement de cette question a fait l’objet de consultations multiformes, de nature à associer toutes les parties prenantes à la construction d’une solution définitive. Et de poursuivre que ce dossier à ce jour, connaît des propositions concrètes.

Larissa KABORE

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