Réconciliation nationale: Le MPC demande la démission de Zéphirin Diabré

Réconciliation nationale: Le MPC demande la démission de Zéphirin Diabré

 

Le Mouvement des peuples citoyens (MPC) a appelé au cours d’un point de presse animé ce jeudi 25 mars 2021 à Ouagadougou, à la démission de Zéphirin Diabré de son poste de ministre d’État, chargé de la Réconciliation nationale. Il a dénoncé une «réconciliation déjà mort-née», si elle devrait être conduite par l’ancien chef de file de l’opposition.

 

«Le  charme d’une réconciliation, quelles que soient sa procédure et sa finalité, réside aussi et surtout dans l’apport des forces de l’opposition politique et des efforts communs des vents-contraires», a rappelé Idrissa Nogo, coordonnateur national du MPC dans sa déclaration liminaire. Selon lui, c’est la personne de Zéphirin Diabré à ce poste qui pose problème, car il est un personnage politiquement marqué et a activement contribué à faire chuter le régime de Blaise Compaoré. «Pour avoir été juge et partie de l’histoire politique récente du Burkina, on ne peut pas être juge et partie prenante.

Donc, il n’est pas la personne qualifiée», affirme-t-il. D’après ses dires, la réconciliation ne se décrète pas, elle est une catharsis entre le bourreau et sa victime (ou ses ayant-droits). Elle est à la justice ce que le pardon est au cœur. Pour le conférencier du jour, la réconciliation que Zéphirin Diabré s’apprête à servir à la population n’est qu’une pire théâtralisation politique, de petits arrangements amicaux, une promotion et une prime à l’impunité. Ainsi, «la population se doit unanimement de la rejeter. En tous les cas, le MPC demande la démission du ministre de la Réconciliation nationale, Zéphirin Diabré», a-t-il lancé. En outre, pour Idrissa Nogo et ses camarades,  «Zéphirin Diabré a théâtralisé ses bureaux en un lieu de pèlerinage politique où les chefs coutumiers et religieux, les politiciens volages et les sulfureux leaders des Organisations de la société civile (OSC) se bousculent pour être reçus en premier sur une liste condescendante et suspecte». Une des raisons évoquées par le MPC pour justifier sa demande de démission de Zèph est que les attributions du ministre de la Réconciliation nationale sont «un plat de tô couché réchauffé».

En effet, selon ses explications, cette question de réconciliation nationale avait été initiée sous l’ère Compaoré en 1999 avec comme chef d’orchestre, Ram Ouédraogo. Une autre raison consiste à faire sortir le rapport du Collège des sages (CDS) du tiroir présidentiel et le réactualiser. Il note de ce fait que «le rapport du collège des sages présidé par monseigneur Anselme Sanou mis en place par Blaise Compaoré par décret n°99-158/PRES le 1er juin 1999 est aujourd’hui encore un sujet politique tout aussi majeur qu’actuel».

Larissa KABORE

 

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