Chose promise chose due, et c’est désormais officiel! Amon N’Douffou V, roi du Sanwi, dans le Sud-Est de la Côte d’Ivoire, a apporté sa contribution à la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris, récemment ravagée par un incendie. Louis Aniaba, un prince de ce royaume, y avait été baptisé au XVIIe siècle.
Flanqué d’une forte escorte de notables, le roi vêtu d’un pagne multicolore, portant longue chaîne et couronne en or, a annoncé la «bonne nouvelle» à «son peuple«, lors d’une cérémonie à Krindjabo, la capitale du royaume sanwi.
Son apparition sur l’estrade de la cour royale a été précédée du son du cor et de la danse «abôdan», un rythme du terroir Agni, une des principales populations de l’Est du pays. Assis majestueusement sur son trône en bois d’ébène, les pieds ornés des «abodjés», (chaussures royales ornées de parures en or) sur un tapis en peau de panthère, le roi donne des nouvelles de son récent voyage en France. «Le roi est parti en France et s’est incliné au nom de tout le peuple Sanwi sur la cathédrale qui avait pris feu et il a fait des prières», raconte son porte-parole, à l’AFP Olivier Kattié, assis à sa gauche, car le souverain ne peut s’exprimer en public. «Le roi a fait un geste symbolique fort, parce que la France seule peut reconstruire sa cathédrale. Cependant cette cathédrale qui a brûlé, c’est une partie du Sanwi qui a brûlé. Le roi ne peut rester insensible à cela», raconte-t-il, sans révéler la nature ni le montant du don.
Pour ce qui est du montant alloué, c’est tout un mystère qui l’entoure. «Quand le roi ferme son poing, à l’intérieur on ne sait pas ce qui s’y trouve», explique le porte-parole. Cependant, pour les plus sceptiques, le roi a insisté sur les relations juridiquement existantes entre la France et le royaume du Sanwi, pour justifier ce don.
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