Réduction drastique des partis politiques en Guinée : Fin du pagailleux multipartisme et début de Doumbouya-le-démocrate

Réduction drastique des partis politiques en Guinée : Fin du pagailleux multipartisme et début de Doumbouya-le-démocrate

On ne retournera pas au temps dit parti unique, mais, c’est véritablement une œuvre de salubrité politique à laquelle se livrent les autorités guinéennes qui vont réduire drastiquement le nombre de formations politiques.

Le draft de 180 pages du bilan de l’évaluation des 174 partis politiques, opération effectuée depuis juin 2024, est sans ambages : peu ou pas de formations politiques sont en règle (absence de sièges, de comptes bancaires, pas de congrès statutaires réguliers…). La sanction est donc tombée et selon le ministre de l’Administration du territoire, Ibrahima Kondé, 50 de ces partis sont dissous, 50 autres écopent d’une suspension et ont 3 mois pour régulariser leurs situations, tandis que les formations «balaises» restent sous étroite surveillance, sous réserve de se conformer aux règles régissant la vie des partis politiques.

Il s’agit du RPG de l’ex-président Alpha Condé, de l’UFDG de Cellou Dalein Diallo et l’UFR de Sidya Touré. Ces leaders sont d’ailleurs en exil du fait du pouvoir militaire en Guinée. A vrai dire, pour ce coup-ci on ne va pas plaindre ces partis politiques tout comme sous d’autres cieux de nos tropiques n’existent que de noms et par logotypes.

Des partis politiques dont les militants ne peuvent pas remplir une cabine téléphonique, qui n’ont aucun QG, et qui ne se réveillent que lors des élections ou lorsqu’il est question de subventions des partis, en période hors campagne !

Le Burkina Faso, sous IB, devrait aussi connaître dans les mois à venir, une cure de dégraissage des partis politiques. Car entre nous, que ce soit en Guinée, au Burkina ou ailleurs, a-t-on besoin de 200 programmes politiques pour développer un pays ?

Ceci étant, cet assainissement politique en Guinée tombe à un moment où il est de plus en plus question d’une candidature du général Mamadi Doumbouya. Ces thuriféraires sont déjà vent debout pour que le général-président troque la tenue bariolée et le béret rouge contre le boubou de président élu. Autant dire qu’il se fasse absoudre du coup d’Etat par le feu du suffrage universel.

Ce n’est pas une première. Au Malin le général Assimi Goïta concocte aussi un tel scénario, mais de façon élaborée, en cherchant à se faire accompagner par des partis politiques. A la ATT. En Guinée, Doumbouya semble vouloir faire d’une pierre deux coups : tamiser cette forêt de partis politiques, tout en laissant les ténors, et se porter candidat à la présidentielle qu’il gagnera à coup sûr. Début de la fin du pagailleux multipartisme en Guinée et voici venir les jours du président Doumbouya, oint par les urnes !

La REDACTION

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