Hier 26 novembre sur le coup de 13 heures, la CENI a délivré le peuple burkinabè en livrant les résultats globaux et surtout l’identité du prochain locataire de Kosyam. De l’avis de l’instance électorale, Roch obtient 57,87% améliorant son score de 2015, suivi d’Eddie (15,48%) et de Zéphirin Diabré (12,46%).
La flagrance d’un mandat se mesure à l’aune du contexte électoral, or celui-ci est marqué par les questions sécuritaire, de la réconciliation nationale et la problématique sociale.
Une nette victoire, signe patent du renouvellement de la confiance du peuple à lui accordée, ce nouveau contrat voulu par les Burkinabè exprimé ce dimanche 22 novembre par les électeurs revêt aussi la toge des défis, sur lesquels Roch a pris date durant la campagne électorale.
En effet, le quinquennat finissant lesté par le lourd fardeau d’insécurité, (avec ses corollaires de plus de 1 500 victimes, d’1 million de réfugiés internes) de frondes sociales, n’a pas contrebalancé le vœu des Burkinabè, preuve qu intruiti personna, il a remporté cette victoire non pas par défaut, mais par absence de défaut sur certains chantiers brûlants.
Un coup K.O qu’il prend avec modestie et humilité la marque de fabrique du président-sortant. Car avec un taux de participation de 50,79 et avec 1,6 million de votants, il est conscient que des citoyens ne l’ont pas voté. Il faut donc palabrer. Le dialogue social quasi-inexistant lors du mandat finissant, doit être placé au premier plan de ce nouveau contrat social que veut proposer l’homme du «Takokélé». Ainsi que remettre les Burkinabè au travail et redonner à l’administration publique ses lettres de noblesse. En somme, pour ce second quinquennat, il s’agira pour Roch Kaboré d’opérer une «rupture copernicienne» avec ce qui a été donné d’observer durant le 1er bail. Appliquer une hygiène du pouvoir et s’en tenir à un cap fixé. Bien s’entourer, déconcentrer, mais faire rendre compte. C’est à ce prix, qu’il parviendra à graver durablement son passage dans le marbre de l’Histoire du pays des Hommes intègres.
Davy Richard SEKONE
COMMENTAIRES