En rentrant dans l’histoire du Gabon le 30 août 2023, de façon bruyante, le général Oligui avait promis, de refonder le Gabon, en brûlant les vieilles scories du clan Bongo, et en instituant de nouvelles mœurs politiques et de gouvernance.
L’une des étapes-clés est ce rendez-vous de demain 16 novembre, au cours duquel, les Gabonais devront se prononcer sur l’avènement d’une nouvelle constitution censée ancrer le pays sur un fondement solide, consensuel et juste !
La nouvelle Loi fondamentale sur laquelle, les Gabonais devront se prononcer pour un «Oui» ou un «Non» comporte des clauses qui ont causé des gorges chaudes. Il s’agit entre autres :
Des conditions d’éligibilité du président de la République.
– Une conjonction de coordination «Et» fait que désormais, si la constitution est adoptée, le candidat à cet impérium devra être Gabonais né de père et mère Gabonaise. Exit métissage et présidence !
– L’âge plancher est de 35 ans et plafond à 70 ans.
– Le retour du suffrage universel majoritaire à 2 tours et la limitation des baux à 7 ans renouvelable une fois.
– La suppression du poste de premier ministre.
– Mais, sans doute de tous les 175 articles, l’alinéa plus polémiqué de la nouvelle constitution mise au vote ce 16 novembre, demeure la stature même du président, que d’aucuns appellent futur «monarque». En effet, les prérogatives dévolues au futur président de la République sont telles quelles s’apparentent à un régime présidentialiste fort : le chef de l’Etat peut dissoudre l’Assemblée nationale, laquelle, sauf cas de «haute trahison» ne peut pas démettre le président de la République.
Habitués à voter pour des individus, les Gabonais se rendent rarement aux urnes pour un référendum constitutionnel, les derniers charcutages constitutionnels dans ce petit éponge pétrolier, remonte à 2003, où le parlement réuni en congrès avait levé le verrou de la limitation des mandats, et même que 6 ans avant, avait offert un septennat à Bongo-père en lieu et place du quinquennat. Cette fois, c’est de façon élaborée (référendum) que le putschiste Oligui veut doter le Gabon d’une Loi fondamentale. Est-ce le «Oui» ou le «Non» qui l’emportera ? Réponse demain 16 novembre.
La REDACTION
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