Référendum constitutionnel du 25 juillet en Tunisie : 12 ou 50% de taux de participation, Kaïs Saied veut son pouvoir absolu

Référendum constitutionnel du 25 juillet en Tunisie : 12 ou 50% de taux de participation, Kaïs Saied veut son pouvoir absolu

Hier 25 juillet, conformément au vœu du prince, les 9 millions de Tunisiens étaient appelés à répondre en cochant une case rouge ou verte à la question : «approuvez-vous le projet de la nouvelle Constitution de la République tunisienne ?». Jusqu’à l’après-midi, le taux de participation oscillait entre 6 à 12%.

Malgré le fait  que les bureaux de vote se soient ouverts dès 6 heures et ce, jusqu’à 22 heures, afin de permettre aux électeurs de voter sans la canicule qui brûlait. Et si dans les quartiers populaires, l’ambiance était perceptible, dans les quartiers chics, les Tunisiens sont restés chez eux ou sont allés à la pêche, ou à la plage, hier ayant été déclaré chômer et payer. Les votants ont moins de 45 ans, mais les quinqua et les plus jeunes n’ont pas voté. Et le taux de participation reste la préoccupation de tous les observateurs. Mais pas pour Kaïs, qui aura de toute façon, sa nouvelle Constitution marche-pied vers le pouvoir absolu.

Quel est le lien entre la bourrasque printanière d’il y a 10 ans et le référendum constitutionnel  de ce lundi 25 juillet 2022 en Tunisie ? C’est que sur le quotidien des Tunisiens, c’est le statu quo, pour ne pas dire une régression !

Lorsqu’en mi-décembre, le président Kaïs Saied annonça qu’il voulait organiser ce référendum constitutionnel, personne n’imaginait que c’était des pouvoirs de monarchie qu’il voulait s’octroyer.

Dissolution du parlement, refonte de la justice avec une mise au pas des magistrats … Manifs de la rue, protestations de plusieurs couches socio-professionnelles, rien n’y fit Kaïs Saied a envers et contre tous entamé sa marche martiale vers un pouvoir solitaire. Pour ce qui est du référendum constitutionnel d’aujourd’hui, pour éviter les manifestations, le texte a été rendu public le 30 juin, afin de laisser peu de temps aux Tunisiens de bien le lire.

Un an jour pour jour donc voici le vote au forceps d’un référendum constitutionnel censé «améliorer» la politique en Tunisie, selon son concepteur. Car selon Kaïs Saied, la Constitution de 2014 est dépassée, alors qu’il a fallu 2 années pour l’élaborer. Quel sort sera réservé à ce référendum constitutionnel ? Le Oui ou le Non ? Car dans cette bronca, le président compte toujours des partisans, qui ont été séduits par son discours populiste sur la lutte contre la corruption. En outre, son coriace adversaire Ennahadha a été ébranlé et n’a plus sa solidité d’avant. En tout cas, s’il réussit son pari, Kaïs Saied est en passe de devenir le one man for state, un seul homme pour le pays, car seule sa volonté prime sur tous les pouvoirs et contre-pouvoirs. A quoi a servi la  Révolution de 2011 ?

La REDACTION

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