Ça y est ! C’est acté le 18 juin prochain les Maliens iront aux urnes pour se prononcer sur la nouvelle Constitution concoctée par les autorités de la Transition. C’est ce qu’ont annoncé les autorités ce 5 mai 2023. «Le collège électoral est convoqué le dimanche 18 juin 2023 sur toute l’étendue du territoire national et dans les missions diplomatiques et consulaires de la République du Mali à l’effet de se prononcer sur le projet de Constitution», a affirmé le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga. Dès le 11 juin, les forces de défense et de sécurité voteront par anticipation.
Premier pas vers la mise en œuvre de l’agenda transitionnel, pour aboutir à des élections prévues pour février 2024, ce référendum constitutionnel a accusé un retard, qui hypothèque gravement le respect de cet agenda. Plus grave, le Mali englué dans le terrorisme depuis 2012, ne contrôle pas plusieurs pans de son territoire, et c’est à se demander si élections il y a, seront-elles inclusives, intégrales à le moins toucheront-elles la majeur partie du territoire ?
Déjà en 2018, des élections législatives et présidentielle avaient eu lieu dans de similaires conditions sécuritaires. Et avaient occasionné d’inextricables crises post-électorales, qui ont d’ailleurs concouru, avec l’insécurité à faire le lit de l’avènement du pouvoir kaki. Sur ce référendum, l’unanimité est la chose la moins partagée : du côté de certains alliés des militaires, le MFP-5 des voix discordantes se font entendre. Idem pour les signataires de l’Accord d’Alger. Le Oui devrait en principe l’emporter malgré tout, reste à savoir le respect de la feuille de route de la Transition.
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