Réforme de la Fonction publique : La réponse de Bassolma Bazié à Roch Kaboré

Réforme de la Fonction publique : La réponse de Bassolma Bazié à Roch Kaboré

L’annonce de la réforme du système des rémunérations dans la Fonction publique pour plus d’équité et de justice sociale, ne rencontre pas l’assentiment des partenaires sociaux que sont les syndicats.

Ils l’ont fait savoir lors du panel organisé par l’Unité d’action syndicale (UAS) par la voix de Bassolma Bazié, Secrétaire général de la CGT-B. En attendant, d’en savoir davantage sur les contours de cette réforme, Bassolma Bazié, prévient : «le Burkina Faso n’est pas démuni, il est seulement mal géré et la réforme annoncée devrait venir d’en haut». Comme exemple, il cite : «Au niveau de l’Assemblée nationale, 135 missions sans justification. Salif Diallo a  fait voter une loi en mai 2017 effaçant des dizaines d’années de malversations et vous avez vu au niveau des mines, 11 mines d’exploitation industrielle et on ne voit pas d’impact social sur les populations», a-t-il laissé entendre.

Pour lui,  le manque de moyens avancé n’est que de la poudre aux yeux. Les «ministres, présidents d’institution, se sont fait appliquer le décret qui a été signé par Blaise Compaoré en avril 2008, qui leur donne des émoluments énormes. Pourquoi ils ne publient pas cela» ?, s’interroge-t-il. Ainsi, ajoute-il, s’il faut remettre les salaires à plat et discuter, Bassolma Bazié estime qu’il faut d’abord en amont, commencer par la présidence, les ministres et les présidents d’institution. «Il faudrait qu’il y ait de la transparence et que ça ne concerne pas une section de la fonction publique».

Du contenu du discours du chef de l’Etat, il estime qu’il s’agit d’un «discours biaisé»

«Le président du Faso de par son passé a des propos qui ne nous amènent pas à avoir foi en sa parole», dit-il. Pour lui, la meilleure option pour «mieux connaître la qualité de la parole de quelqu’un qui est en train de s’activer, c’est de se référer à son passé mais aussi à son présent pour pouvoir se prononcer». De même, poursuit-il, «ce n’est pas parce qu’il est sur une chaise présidentielle que la personnalité a changé».

Les résultats du sondage réalisé par le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) et la plateforme presimètre «qui a estimé que le président du Faso ne pouvait pas mériter au-delà de 4,79/10», Tahirou Barry qui voit dans l’équipe gouvernementale « de vieux cowboys désespérés» avec un «PNDES qui se veut leur référentiel a lui-même besoin d’un plan de sauvetage» et la sortie de «leur idéologue Emile Paré (pour qui) ce gouvernement est frileux, flottant et composé d’aveugles politiques», valent leur pesant d’or pour la CGT-B.

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