Le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, accompagné des ministres de la communication et de la fonction publique, a rencontré l’Unité d’action syndicale, ce vendredi 23 février 2018, à la primature. Des dires du ministre de la fonction publique, Séyni Ouédraogo, cette session a été voulue par le chef du gouvernement, afin d’informer les organisations syndicales du processus d’opérationnalisation de la réforme du système de rémunération des agents de la fonction publique. L’UAS, de par la voix de son président du mois, a promis d’analyser les informations reçues pour en aviser.
Le 31 décembre dernier, le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, dans son adresse à la nation, avait annoncé aux Burkinabè la tenue dans le mois de février 2018, d’une rencontre avec les acteurs nationaux sur la réforme du système de rémunération des agents de la fonction publique. C’est donc dans la perspective de la concrétisation de cet engagement du chef de l’Etat que le chef du gouvernement, Paul Kaba Thiéba, a invité l’Unité d’action syndicale (UAS) à un entretien. Le ministre de la fonction publique, Séyni Ouédraogo, a expliqué qu’au cours des échanges, les organisations syndicales ont été informées du processus d’opérationnalisation du système de rémunération qui se veut être juste équitable et cohérent «Il s’est alors agi pour le Premier ministre de dire aux syndicalistes le processus tel que le gouvernement entend le conduire». Selon lui, le processus va s’articuler autour de deux grands éléments : les principes et les valeurs qui vont conduire le processus de négociation autour du système de rémunération. «Ça va être les principes de la transparence, d’équité, de recherche de la justice et de la cohérence», a assuré Séyni Ouédraogo. A l’en croire, pour mener à bien l’activité, le calendrier qui est proposé est qu’à partir du 28 février, il y ait une conférence nationale qui va regrouper les acteurs syndicaux, mais également les autres forces vives de la nation, pour produire le diagnostic de la situation du système de rémunération. Chacune des 11 composantes aura un délai de 3 semaines pour faire des propositions, car «pour la conduite de ce processus, tirant expérience des grands évènements du passé, le gouvernement ne vient pas avec une proposition toute faite», a-t-il précisé. Le gouvernement a laissé entendre que chacune des composantes de notre société viendra donc, avec ses solutions pour la résolution des difficultés rencontrées dans le système de rémunération. Après avoir recueilli les amendements des parties prenantes, une conférence générale sera organisée, courant mars et pendant 3 jours, les participants vont discuter des propositions.
Le ministre Ouédraogo, après son compte rendu, a fait place au président de mois de l’UAS, Blaise Augustin Hien. Il a confirmé que le gouvernement leur a donné une série d’informations. «Nous avons bien entendu les informations, nous allons nous retrouver et les analyser. A l’issue de cela, nous allons informer de l’avis général des syndicats sur la question». Des dires de M. Hien, lui et les siens ont saisi de l’occasion pour rappeler au chef du gouvernement un certain nombre d’engagements, notamment sur la date de la rencontre gouvernement-syndicats, et aussi, sur les courriers qui sont en souffrance de réponse.
Aline Ariane BAMOUNI
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